

(Photo Le Parisien)
Article paru dans le Parisien, en une de l'édition de Seine-Saint-Denis, le 3 janvier 2009
Aubervilliers
Des lits d’urgence dans les vestiaires du stade
Marie-Pierre Bologna | 03.01.2009, 07h00
La préfecture a appelé la ville d’Aubervilliers mercredi. Il a fallu
à peine quelques heures à la municipalité socialiste pour mettre en place une cellule d’accueil pour les sans-abri, en cette période de grand froid. Les vestiaires du stade André-Karman ont été
transformés en dortoir. Vingt-cinq lits de camp et des tatamis ont été installés, surmontés de sacs de couchage.
« Nous avons acheté un peu de matériel. Nous étions prêts dès mercredi soir », explique Teddy Maïza, adjoint de permanence. Des fours à micro-ondes ont été apportés dans la salle voisine, pour pouvoir servir boissons et repas chauds. Les personnes accueillies entre 20 heures et 8 heures peuvent manger, dormir et prendre une douche.
La préfecture sollicite les villes pour ouvrir des sites
Ces nouvelles places s’ajoutent à celles ouvertes dans un gymnase à Rosny-sous-Bois le week-end dernier. Trente lits de camp qui ne seront plus disponibles
dimanche, mais la ville des Pavillons-sous-Bois prendra le relais en offrant 40 places. A Montreuil, enfin, la mairie accepte depuis hier d’héberger quinze SDF. Quatre-vingts places ont ainsi été
réquisitionnées dans les villes, en plus des 500 lits que compte déjà le département dans le cadre du niveau Grand Froid. Avec les températures glaciales qui s’installent en Ile-de-France, la
préfecture doit solliciter les communes pour ouvrir des sites. Les personnes trouvées dans la rue lors des maraudes des associations comme la Croix-Rouge ou les Restos du coeur peuvent y trouver
refuge pour la nuit.
La préfecture prend en charge la sécurité et l’accueil humain confiés aux salariés du Centre d’entraide pour les Français rapatriés (CEFR) de Vaujours. Les villes se chargent de la logistique.
Aubervilliers, qui a accepté de transformer ses vestiaires en dortoirs jusqu’au 12 janvier, estime que cela lui coûtera de 1 000 à 3 000 €.
« Toutes les villes disposent de lits de camp et de couvertures. Sur les 40 agglomérations que compte le département, la moitié au moins ont la capacité de répondre à un accueil
d’urgence », ajoute l’adjoint au maire. « Nous demandons une seule chose : que les SDF de la ville soient prioritaires », précise l’élu.
Le Parisien