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  • : Les Verts d' Aubervilliers
  • : Le Blog de Jean-François Monino, élu Maire Adjoint d'Aubervilliers, est là pour vous informer de son action dans les domaines aussi variés que l:'environnement, les transports, la sécurité, la prévention, la gestion des déchets et les relations internationnales
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  • Jean-François Monino
  • Maire adjoint à la Ville d'Aubervilliers aux travaux,à la Voirie.
Vice Président à Plaine Commune
Président de l'association Aubervilliers Environnement - Aubervilliers Ecologie.
  • Maire adjoint à la Ville d'Aubervilliers aux travaux,à la Voirie. Vice Président à Plaine Commune Président de l'association Aubervilliers Environnement - Aubervilliers Ecologie.

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 09:09

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Europe Ecologie les Verts d'Aubervilliers  rend hommage à Nelson Mandela, cette icône mondiale, farouche défenseur de toutes les libertés et partisan de la lutte contre les discriminations et la xénophobie, qui s'était engagé sans relâche en faveur de la démocratie, de l’égalité et de l’éducation.

 

"Le pardon libère l'âme, il fait disparaître la peur. C'est pourquoi le pardon est une arme si puissante": Nelson Mandela, mort jeudi à Johannesburg, avait résumé, en une phrase devenue mythique, la vision du monde et de l'humanité qui a fait de lui le dirigeant le plus populaire du XXe siècle.

 

Jean-François Monino

Président du Groupe Local EELV Aubervilliers

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 18:09

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 10:24

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 15:30

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Jean-François Monino à l'inauguration de la nouvelle station de métro : Front Populaire

 

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 04:01

40 ans après la tenue de la Conférence de Stockholm qui avait institué le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), 20 ans après le Sommet de la Terre de Rio, 10 ans après la dernière rencontre de ce type à Johannesburg en 2002, l’Assemblée générale des Nations unies a convoqué une nouvelle conférence internationale dite «Rio+20», qui se tiendra à Rio de Janeiro, au Brésil, du 20 au 22 juin 2012. Les objectifs de cette conférence sont de constituer une nouvelle feuille de route pour l’ensemble des pays de la planète à horizon 2030. En 1992, la Conférence de Rio avait donné naissance aux trois «conventions de Rio» : la Convention sur la diversité biologique (CDB), la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la Convention cadre des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. C’est également à Rio qu’avaient été adoptés l’Agenda 21 et la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, qui comprend 27 principes précisant le contenu du développement durable. Rio+20 regroupera une centaine de chefs d’Etat ou de gouvernement. Viennent notamment de confirmer leur venue François Hollande et Vladimir Poutine. La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron ont quant à eux confirmé leur absence à Rio+20, alors qu’ils sont pourtant à la tête de pays clés pour cette conférence. Barack Obama n’a pas encore confirmé sa présence. Le Parlement européen vient d’annoncer avoir annulé le déplacement d’une délégation de 11 eurodéputés à Rio pour dénoncer les tarifs exorbitants des hôtels durant le sommet. A ce jour, les réunions préparatoires de Rio+20 sont décevantes : elles négligent pour une part la dimension sociale qui figure pourtant parmi les trois piliers du développement durable (environnement, économie, social) et privilégient une vision purement économique de l’environnement. D’ailleurs les négociateurs qui préparent le Sommet viennent de se donner davantage de temps pour boucler leurs discussions en raison de divergences persistantes sur le projet de déclaration finale du sommet (une nouvelle séance de négociation de cinq jours a été ajoutée, du 29 mai au 2 juin à New York). Les principaux points d’achoppement entre négociateurs restent « l’économie verte », qui associerait développement économique, lutte contre la pauvreté et respect de l’environnement, et les nouveaux « objectifs du développement durable », complémentaires des objectifs du Millénaire de 2000. Les pays continuent de s’opposer sur ce qui devrait être inclus dans ces objectifs et même sur la manière dont ces objectifs devraient être définis, certains voulant qu’ils soient adoptés lors du sommet alors que d’autres envisagent Rio+20 comme un simple point de départ. Le niveau de contrainte des objectifs est aussi un point de désaccord. Le draft « zéro » préparé par l’ONU ne porte aucune mesure structurante qui viendrait s’imposer aux Etats. Pourtant, les politiques et règles économiques et commerciales qui seront adoptées dans les années à venir dépendront fortement de la définition qui sera donnée à l’économie verte au Sommet Rio +20. Notre position, telle qu’adoptée dans une motion intitulée « Réussir Rio +20 » au Conseil fédéral des 28 et 29 janvier 2012, avec nos principales demandes : - ‐ Que des objectifs clairs à l’horizon 2022 (et non 2030) soient fixés lors de ce sommet pour le développement d’une économie verte qui sache dépasser la seule idéologie de la croissance et du profit financier - ‐ Que ces objectifs soient assortis d’engagements contraignants - ‐ Que les investissements effectués par la Banque mondiale et les autres fonds internationaux intègrent des objectifs d’éco conditionnalité, de relocalisation d’activités, de circuits de proximité de distribution et diffusion, de souveraineté alimentaire, de pratiques agro écologiques, ou encore de développement de la sobriété énergétique et des énergies renouvelables - ‐ Qu’un statut juridique pour les biens publics mondiaux et biens communs soit créé - ‐ Que la territorialité de la mise en œuvre et du suivi de l’ensemble des mesures environnementales puisse être effective par la reconnaissance d’un principe de subsidiarité et d’un rôle primordial des pouvoirs locaux - ‐ Qu’une fiscalité environnementale soit développée et portée par l’ensemble des pays sur la planète - ‐ Qu’une partie des recettes liées à la taxation sur les flux financiers soit dédiée à un fonds environnemental, notamment de protection de la biodiversité dans les pays du sud - ‐ Que soit mise en place une gouvernance démocratique à travers la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement sous l’égide des Nations Unies - ‐ Que les décisions de l’OME soient opposables à l’OMC afin d’influer sur le commerce mondial - ‐ Que l’OME soit en charge de diriger l’action des différents Fonds internationaux pour la protection de l’environnement et l’investissement dans l’économie verte : des fonds climatiques, notamment le Fonds Vert, aux fonds pour la conservation de la biodiversité, pour la réduction des émissions et pour les forêts - ‐ Que l’effectivité de ce droit soit assurée par un Tribunal international de justice climatique fonctionnant sur le modèle de la Cour de La Haye, ainsi qu’au sein de la Cour Pénale Internationale, d’une chambre spécialisée sur les crimes environnementaux. Le corpus juridique intègrera une clause de la nation la plus favorisée en termes environnementaux - ‐ Que la Convention de Genève relative au statut de réfugié de 1951 soit élargie à un statut des migrants climatiques via la définition d’un droit d’asile environnemental. EELV a affirmé également sa volonté de revoir le rôle et la composition du Conseil économique et social de l’ONU afin de mieux y intégrer la société civile et de renforcer ses pouvoirs sur les prises de position des Etats. En France, nous avons la responsabilité historique de porter une voix forte sur Rio +20 aux cotés de nos partenaires européens en lien permanent et étroit avec la société civile et notamment les Associations et ONG environnementales. Les élections législatives sont ainsi l’occasion de faire de ce sommet un des principaux axes de la campagne pour montrer à quoi peuvent notamment servir des députés écologistes, à porter au Parlement des sujets fondamentaux pour l’avenir de l’humanité et de la planète dans son ensemble et qui ont tendance à sortir des radars avec la focalisation actuelle sur la crise économique et financière. Télécharger la note Rio+20 au format .pdf
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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 10:12

La première ressourcerie du département vient d’être créée, au Blanc-Mesnil et à Aulnay. Elle recycle les objets que vous jetez, avant de les mettre en vente dès le 3 septembre.

N’avez-vous jamais regretté de jeter un objet en bon état ou en panne à la déchetterie? A Aulnay-sous-Bois et au Blanc-Mesnil, on n’a plus mauvaise conscience. Depuis début juillet, dans les déchetteries des deux communes, des « valoristes » en gilet jaune aident les habitants à trier leurs déchets et récupèrent tout ce qui peut être réparable et revendable, meubles, électroménager, ordinateurs, vêtements, jouets, livres…A Aulnay-sous-Bois, le valoriste s’appelle Elio.

Et vendredi soir, il a le sourire. Stéphane lui apporte des enceintes hi-fi et une gazinière. « Elle n’est pas toute jeune, mais elle marche bien, précise le jeune riverain généreux. Cela aurait été dommage de la jeter, elle peut être utile. » « Aujourd’hui, on a récupéré des choses intéressantes, constate Elio en montrant un appareil photo de marque, deux vélos, des rollers… Leur propriétaire m’a dit qu’ils avaient roulé 50 m. »

En juillet, 5,5 t d’objets ont ainsi été récupérées dans les deux déchetteries, direction la ressourcerie. « En août, on devrait avoir à peu près les mêmes chiffres », explique Anne Pierre, la directrice de la ressourcerie 2 Mains. A ces 5,5 t, il faut ajouter 5,5 t d’autres objets qui ont été récupérés par ses équipes chez des particuliers (33%) ou apportés directement par des habitants dans la zone industrielle du Coudray, côté Blanc-Mesnil.

L’atelier-boutique de la ressourcerie se trouve là, au bout d’une allée du 19 de l’avenue Albert-Einstein. Elle n’a pas encore d’enseigne, mais on la trouve aisément. Devant l’entrée, un homme retape un lit pour enfant. Et dans l’immense hangar, un autre répare une armoire pendant qu’un troisième ponce à la main un vieux secrétaire. « C’est du beau travail, sourit Anne Pierre. Je suis sûre qu’on va se les arracher. »

Ces trois ingénieux bricoleurs, Daniel, 46 ans, Hossman, 21 ans, et Dougouré, 57 ans, sont des « personnes en parcours ». « La ressourcerie a deux objectifs, le développement durable et la réinsertion sociale, explique Anne Pierre. L’association compte quatre permanents et huit salariés en emploi-tremplin. Nous leur apportons une formation et, espérons-le, un nouveau départ. L’argent récolté dans les ventes servira à pérenniser la structure, les salariés étant payés par l’Etat. »

En ce vendredi soir, Dougouré entreprend de ranger le hangar envahi par les objets les plus hétéroclites, du salon de jardin au réfrigérateur. « Nous avons du travail car il faut transformer ce bazar en boutique digne de ce nom, avoue Anne Pierre. A partir du 3 septembre, le premier samedi de chaque mois, nous allons mettre en vente les objets les plus intéressants, à l’exception de l’électroménager et des ordinateurs, pour lesquels nous n’avons pas encore de réparateur. Nous les vendrons au prix le plus bas possible pour que tout le monde en profite. »

 

 

Le Parisien

 

 

 

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 09:46

 

 

Ce sera au centre nautique dans la grande salle du 1er étage qu'aura lieu l'évènement API DAY 2011.  
 
Le déroulé :
 
SAMEDI 18 JUIN de 14H à 18H30

 
Centre nautique-1 rue Edouard Poisson -Aubervilliers
 
▪ Exposition pédagogique « La vie de l’abeille »
▪ Ateliers : bougies à la cire d’abeille, masques d’abeille, livrets ludiques …
▪ Participation au Quizz national APIdays,
▪ Dégustations et ventes des produits de la ruche

 

 


Ø 15h : Film : « Miel ou déconfiture » réalisé par Daniel Auclair – La salamandre
Ø 16h : Conférence : « La vie de l’abeille et son rôle dans notre environnement » par Jean-Pierre Martin, maître de conférence au département Mesures Physiques – IUT de Bourges
Ø 17h : Extraction et dégustation du miel des ruches « Abeille, sentinelle de l’environnement »

 

 

détail sur http://www.aubervilliers.fr/actu89736.html

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 15:12

Dans le cadre de la Semaine nationale du Développement durable, la Ville d’Aubervilliers propose du 1er au 7 avril 2011, pour cette nouvelle édition, une programmation autour du vélo, mode de circulation alternatif en ville. Concertation sur de nouvelles pistes cyclables, exposition et débat, balade à deux roues, la « petite reine » sera à l’honneur.

PDF - 321.4 ko
Télécharger le programme de la semaine du développement durable

 

Animations, débat, concertation, balade festive en vélo.

Du 1er au 7 avril

Le vélo en images
8 h 30 – 17 h

Projection des archives audiovisuelles d’Aubervilliers ayant pour thème le vélo (les exploits de l’équipe BigMat-Auber 93, le vélo en ville, etc.).
Distribution d’une invitation à participer à la concertation publique sur le schéma communautaire d’aménagement de pistes cyclables.

Visite libre
Hall de l’Hôtel de Ville – 2 rue de la Commune de Paris

Samedi 2 avril
De 14 h à 17 h

Initiation BMX
Découvrir cette pratique sportive, savoir réparer son vélo, prendre des conseils en matière de sécurité routière.

Accès libre
Jardin des fissures – Quartier du Landy

Du 3 au 6 avril

Des vélos taxis dans la ville
Mise en place d’un service gratuit de transport en vélo taxi (les cyclobulles).

Réservation au 01.48.39.50.43

Dimanche 3 avril
De 9 h à 12 h

La grande randonnée en vélo
Rejoignez le peloton pour une balade à deux roues sur les bords du canal. Prêt de vélos sur place.

Participation gratuite
Départ du parc Eli Lotar – Canal Saint-Denis.

Dimanche 3 avril
De 9 h à 12 h

Le défilé des vieux vélos

150 ans d’histoire du vélocipède à découvrir à travers ce cortège animé par l’association des Vieux Vélos de France.
Avec des machines étonnantes comme le grand bi et sa roue avant surdimensionnée…

Place de la mairie – avenue de la République – rue Henri Barbusse – rue Charles Tillon – rue Hélène Cochennec – avenue Jean Jaurès – rue Danielle Casanova – rue Réchossière – rue Charron – rue du Moutier

Mercredi 6 avril
19 h 30

« Le vélo : sport, transport et écologie urbaine »
Débat sur le renouveau du vélo autour de médecins, d’urbanistes et de sportifs.
Quels bienfaits ? Une pratique pour tous ? Quel usage en ville ?

Entrée libre
Hôtel de Ville – Salle des mariages

 

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 12:00
1 – Cyril BOZONNET (FN) 886 21,54 % 2 – Henri FAUVEL (divers écologistes) 175 4,25 % 3 – Evelyne YONNET (PS - Europe écologie - PRG - MRC) 1 179 28,67 % 4 – Isabelle BOUDID (Parti ouvrier indépendant) 29 0,71 % 5 – Nathalie LABBE (Communistes) 37 0,90 % 6 – Pascal BEAUDET (Front de gauche - PCF - NPA) 1 269 30,85 % 7 – Bachir HADJ LARBI (DVG) 44 1,07 % 8 – Malika AHMED (DVG) 106 2,58 % 9 – Claire VIGEANT (Modem) 115 2,80 % 10 – Nadia LENOURY (UMP) 273 6,64 %
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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 14:32

Alors que nous nous apprêtions à célébrer le vingt-cinquième anniversaire de Tchernobyl, et que l'opinion publique mondiale semblait oublier peu à peu cette catastrophe, le séisme du Japon a remis sur le tapis le risque technologique majeur que représente l'énergie nucléaire.

Les écologistes militent depuis de nombreuses années pour une sortie progressive du nucléaire, non seulement pour des raisons de sécurité liées à l'exploitation des centrales : le risque terroriste est bien réel et les travailleurs précaires de cette industrie en subissent les conséquences sanitaires.

Mais surtout du fait de l'irrésoluble gestion des déchets radioactifs, tant par le problème du stockage définitif des déchets que par les risques liés à leur utilisation à des fins terroristes. Le drame japonais confirme aussi un risque trop souvent sous-estimé voire caché : la vulnérabilité des centrales aux risques naturels.

Des informations contradictoires sur la centrale de Fukushima

Il faut savoir que le Japon est, avec la France, un des pays les plus nucléarisés au monde, le troisième plus exactement. Un tiers de sa production électrique dépend de l'atome, et comme d'autres pays, le Japon continue à accroître cette dépendance en visant les 50% pour 2030.

Concernant la centrale de Fukushima-Daiichi, le contrôle de l'information empêche de savoir jusqu'ici ce qui s'est exactement passé. La nature de l'explosion reste douteuse : même si on l'attribue celle-ci à des tuyaux transportant de l'hydrogène, il est aussi fort probable que l'hydrogène soit le résultat d'une réaction chimique ayant eu lieu dans un espace situé entre la cuve et le bâtiment.

Une température élevée peut en effet provoquer une dissociation des molécules d'eau, aboutissant à la création de molécules d'hydrogène. Reste aussi à savoir si la cuve a pu être endommagée par cette explosion. 

 

Principal danger : la fusion du réacteur

Il y a donc aussi des doutes sur l'état du cœur du réacteur, qui pourrait être en fusion partielle. Sur LeMonde.fr, on apprend que « les informations sont parcellaires » selon Thierry Charles – directeur de la sûreté des usines nucléaires à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) – qui constate que les déclarations de l'autorité de sûreté japonaise et celles de l'exploitant Tepco ne concordent pas totalement, Tepco indiquant que la fonte du cœur n'est pas en cours alors que l'autorité de sûreté annonçait samedi matin une probable fusion du cœur.

Le plus grand danger serait donc la fusion du réacteur et c'est pour cette raison qu'une réaction de type Tchernobyl est envisageable. Si le cœur entre en fusion, il risque de faire fondre la cuve du réacteur. Contrairement à l'accident de Three Miles Island (où avait eu lieu une fusion partielle du cœur), dont l'enceinte de confinement était restée intacte et empêchait alors les fuites radioactives, le cas de Fukushima peut différer.

Si l'enceinte a été détruite par l'explosion, il n'y a plus de barrière au relâchement de particules radioactives.

Les autorités japonaises doivent donc agir dans une fenêtre de temps très réduite pour éviter la fusion du cœur. Les doutes concernant toute fusion du cœur seront à l'évidence dissipés très rapidement, espérons-le.

Conséquences sanitaires pour les Japonais et les pays voisins

Concernant le relâchement volontaire de vapeur radioactive pour aboutir à une diminution de la pression dans le réacteur, effectuée samedi matin, c'est une procédure logique qui, malgré les risques de contamination, permet de minimiser les risques d'explosion. Seulement, le nuage radioactif qui a été relâché représente de réels risques pour la santé.

Premièrement, la radioactivité émise est importante : selon l'agence Kyodo, la radioactivité reçue en une heure par une personne se trouvant sur le site de la centrale de Fukushima correspond à la limite de radioactivité à ne pas dépasser annuellement.

De fait, un nombre réduit de personnes habitant une ville proche de la centrale ont été exposées à des radiations. Ces personnes vont avoir à subir un lavage spécial mais il semble que leur état de santé ne présente rien d'anormal. Dans le cas actuel, la contamination au césium radioactif présente moins de risques que celle à l'iode radioactif, puisque l'iode est bien plus volatil.

En ce sens, les autorités japonaises préparent les mesures qui s'imposent, à savoir la distribution d'iodure de potassium aux habitants et leur éloignement des centrales (20 kilomètres selon les autorités).

Sachez-le, à défaut d'avoir de telles pastilles dans un cas similaire, vous pouvez aussi utiliser de l'eau iodée afin de saturer la thyroïde en iode stable et éviter l'incorporation d'iode radioactif menant à un cancer de la thyroïde (un des symptômes principaux de l'après-Tchernobyl).

Les nuages radioactifs ne connaissent pas les frontières

Deuxièmement, les risques pour la santé sont réels car les vents et le nuage radioactif ne connaissent pas de frontières. Même si les autorités se sont réjouies des vents repoussant le nuage vers la mer, celui-ci risque de survoler d'autres pays. La Russie notamment s'inquiète d'une contamination de son territoire, la péninsule de Kamchatka pouvant être atteinte dans les 24 heures.

Le fait est que le danger résidera plus dans la contamination radioactive des terres agricoles mais aussi du bétail, puisque l'ingestion d'aliments contaminés représente de sérieux risques pour la santé, notamment pour les enfants et les femmes enceintes. Si les normes de contamination en venaient à être dépassées dans les pays affectés, toute la production alimentaire devra être détruite.

En France, Nathalie Kosciusko-Morizet a promis la plus grande transparence sur l'impact éventuel de cette catastrophe et l'IRSN rendra public sur son site Internet les données recueillies en France.

Puisque que l'on n'est jamais trop sûr, sachez aussi que la Criirad a mis en alerte la vingtaine de balises situées sur le territoire français : dès que la moindre hausse des niveaux de radioactivité sera mesurée, les résultats seront diffusés immédiatement.

Catastrophes naturelles et centrales nucléaires

Le cas présent est extrême. Cependant, l'évidence est que les décideurs japonais ont joué aux apprentis sorciers avec leur programme nucléaire, les complexes nucléaires japonais étant théoriquement construits pour résister à un séisme d'une magnitude de 7.

Alors même que des précédents moins graves avaient eu lieu, comment le Japon a-t-il pu juger concevable de sécuriser des centrales dans un pays à forte activité sismique ? Rappelons que 20% des secousses supérieures à une magnitude de 4 enregistrées à travers la planète ont lieu au Japon.

Mais qu'en est-il en France ? Le risque est-il le aussi extrême ? Le risque existe vraiment selon le réseau Sortir du Nucléaire, qui avait révélé en 2003 que EDF avait falsifié les données sismologiques pour s'éviter des travaux onéreux, pourtant indispensables pour la sûreté nucléaire.

La France n'est pas à l'abri

L'Autorité de sûreté nucléaire avait du intervenir pour rappeler EDF à l'ordre, suite à la falsification de certaines données primordiales à la sécurité des centrales. Alors que les normes sismiques doivent être basées pour chaque centrale sur un Séisme majoré de sécurité (SMS), l'ASN a remarqué que EDF avait utilisé des normes inférieures à celles déterminées par l'IRSN.

 

Les centrales de Chinon, Blayais, Saint-Laurent, Dampierre, Belleville, Civaux, Bugey et Fessenheim sont les plus en danger. D'ailleurs, Fessenheim est au centre de toutes les préoccupations depuis la décision de rallonger sa durée d'activité. Sur la base de ces informations, une seule décision s'impose : la fermeture définitive de la centrale de Fessenheim et la vérification des normes sismiques.

Sécheresses, inondations mettent en péril le refroidissement

Au niveau de l'UE, cet évènement au Japon est déjà pris au sérieux : la Commission européenne va convoquer en début de semaine prochaine une réunion des autorités européennes chargées de la sécurité nucléaire et l'industrie du secteur pour tirer les leçons de l'incident nucléaire au Japon.

Par ailleurs, les risques liés à l'exploitation des centrales vont aller croissant avec la multiplication des aléas climatiques extrêmes. Tant la sécheresse peut provoquer une diminution du débit des cours d'eau servant au refroidissement des réacteurs, tant les inondations peuvent aboutir à des épisodes critiques et donc difficilement contrôlables. Les épisodes caniculaires obligent souvent EDF à réduire l'activité des centrales, ce qui pousse alors la France à importer de l'énergie.

 

Par Michèle Rivasi | Députée européenne

EELV

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