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  • : Les Verts d' Aubervilliers
  • : Le Blog de Jean-François Monino, élu Maire Adjoint d'Aubervilliers, est là pour vous informer de son action dans les domaines aussi variés que l:'environnement, les transports, la sécurité, la prévention, la gestion des déchets et les relations internationnales
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  • Jean-François Monino
  • Maire adjoint à la Ville d'Aubervilliers aux travaux,à la Voirie.
Vice Président à Plaine Commune
Président de l'association Aubervilliers Environnement - Aubervilliers Ecologie.
  • Maire adjoint à la Ville d'Aubervilliers aux travaux,à la Voirie. Vice Président à Plaine Commune Président de l'association Aubervilliers Environnement - Aubervilliers Ecologie.

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 17:13

Les évènements en cours au Japon ont été le coup d’envoi d’un vaste débat sur l’énergie nucléaire. Loin d’être franco-français, ce débat s’est engagé dans de nombreux pays du monde, dont certains gouvernements ont déjà annoncé des prises de décisions en la matière.

Dans les années 1970 en pleine crise pétrolière, les politiques français ont décidé de passer d’une production électrique « tout pétrole » à une production « tout nucléaire », en à peine 15 ans. Aujourd’hui, les dirigeants, politiques et industriels français, s’acharnent pour expliquer aux Français que nous avons « besoin » du nucléaire et que nous n’avons pas le choix, que nous ne pouvons nous en passer… Ils choisissent ainsi la voie sans issue, alors qu’un autre itinéraire est possible.

 

Quelques chiffres et faits sur le nucléaire

 

 

Le nucléaire ne répond qu’au seul besoin en électricité. Ainsi, la part du nucléaire dans le mix énergétique français est dérisoire : l’atome représente 17 % en énergie finale (mais 80 % de la production d’électricité). Et encore plus faible en Europe (5 %) ou dans le monde (2,7 % de l’énergie finale et 13,8% de la production d’électricité).

Le nucléaire n’assure PAS la supposée indépendance énergétique de la France tant vantée par nos dirigeants. Nous consommons autant de pétrole que nos voisins européens qui, eux, n’ont pas fait le choix du tout-nucléaire (en 2009, la France a importé l’équivalent de 45 milliards d’euros de pétrole). Par ailleurs, l’uranium (matière première du nucléaire) est importé à 100 % (dont 30 % en provenance du Niger, un pays dont l’instabilité politique, économique et sociale représente un risque élevé).

 

Sortir du nucléaire ne signifie pas émettre plus de CO2. On tente de nous faire croire que nous n’avons le choix qu’entre la peste et le choléra. Aujourd’hui sortir du nucléaire ne signifie pas utiliser des énergies du passé telles que les énergies fossiles. La France doit être ambitieuse et se doter d’un modèle énergétique moderne et propre. L’énergie nucléaire est une énergie du passé, le principe même à plus de 50 ans.

Sortir du nucléaire n’est pas non plus synonyme de chômage ou de difficultés économiques ! Au contraire : la mise en place d’un nouveau système énergétique est un vrai levier de croissance. Des milliers d’emplois peuvent être créés. En Allemagne, le développement des énergies renouvelables est déjà à l’origine d’au moins 250 000 emplois, au Portugal, c’est un facteur de dynamisme économique important.

 

Un scénario énergétique crédible

 

 

Contrairement à ce que tentent de faire croire les partisans du nucléaire, personne ne dit qu’il faut fermer toutes les centrales du jour au lendemain ! Ce changement prendra du temps, mais il est nécessaire, dès aujourd’hui, de prendre une décision politique immédiate pour un plan de sortie progressive du nucléaire.

L’association négaWatt, qui rassemble des ingénieurs et des architectes, a bâti un scénario solide et précis, qui prévoit la fermeture progressive des centrales françaises sur 30 ans tout en réduisant les émissions de CO2. Et sans couvrir la France d’éoliennes, comme le prétendent les pro-nucléaires ! Cette démarche repose sur trois piliers : sobriété, efficacité, renouvelables.

 

La sobriété n’est pas un gros mot : en 2050, la France aura un besoin électrique de 848 TWH. Il est possible de réduire cette consommation de 50 % en étant économe. Ce n’est pas de la décroissance ou le retour à la bougie. Cela passe par l’élimination « des consommations extravagantes » telles que les panneaux publicitaires lumineux consommant chacun autant d’électricité que six Français réunis.

Il faudrait aussi généraliser les équipements moins gourmands (réfrigérateurs, lave-linge, TV, ordinateurs, etc.) et lancer la chasse au gaspillage en éclairage public ou domestique en remplaçant par exemple le chauffage électrique par la biomasse, la géothermie et en isolant les bâtiments.

En développant l’éolien en mer et en améliorant le rendement des turbines, l’énergie du vent pourrait voir sa production multipliée par 14 d’ici à 2050. Les centrales au gaz permettraient de faire la transition avec le nucléaire. Cela sans augmenter les émissions de CO2 grâce à « un très grand programme de rénovation de l’habitat » pour réduire par trois ou quatre la consommation d’énergie des logements anciens. Les efforts de recherche porteront sur le stockage de l’électricité afin de redistribuer, en période de forte consommation, l’énergie des éoliennes ou des panneaux solaires.

 

 

En faisant le choix du nucléaire, la France a réussi à mettre en place en quelques années seulement une technologie extrêmement chère, complexe et dangereuse. Pourquoi ne pourrait-elle aujourd’hui changer de direction et développer avec la même réussite d’autres énergies ? Changer de modèle énergétique est techniquement possible, pertinent pour l’environnement et pour l’économie. Ce n’est qu’une question de volonté politique !

 

Greenpeace

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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 11:55
Une espèce d'amphibien sur trois, plus d'un oiseau sur huit, plus d'un mammifère sur cinq, sont menacés d'extinction au niveau mondial, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Pays du Nord et du Sud, réunis sous l'égide des Nations unies, sont parvenus, vendredi 29 octobre, à un accord sans précédent sur un plan de préservation de la biodiversité. A l'issue de deux semaines d'intenses négociations, les représentants de près de cent quatre-vingt-dix pays à l'exception notable des Etats-Unis, qui n'ont jamais ratifié la Convention sur la diversité biologique (CBD) ont adopté un plan stratégique pour 2020 fixant vingt objectifs pour protéger la nature et freiner le rythme alarmant de disparition des espèces. Parmi ces objectifs, l'augmentation sensible des aires protégées de la planète. Elles représentent actuellement 13 % de la surface totale des terres et un peu moins de 1 % de la surface totale des océans : un compromis a été trouvé pour un objectif 2020 de 17 % pour les terres et 10 % pour les mers. Les délégués ont également adopté un protocole sur le partage des bénéfices tirés par les industries de la pharmacie et des cosmétiques des ressources génétiques issues des nombreuses espèces (animaux, plantes, micro-organismes) présentes dans les pays du Sud, ce qui pourrait rapporter des milliards de dollars aux pays émergents. Négocié depuis huit ans, ce protocole ABS (accès et partage des avantages) était réclamé à cor et à cri par les pays du Sud. Le Brésil, qui abrite la plus grande partie de l'immense bassin amazonien, où vit 10 % de la totalité des espèces connues de la planète, avait insisté sur la nécessité d'arriver à un accord sur un partage équitable des ressources. "UN RÊVE QUE TOUS LES PAYS ONT EN TÊTE DEPUIS LONGTEMPS" Dix mois après l'immense déception du sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique, la réussite de la conférence de Nagoya devrait, au-delà des dispositions parfois très techniques qu'elle comporte, redonner des couleurs au processus de négociation onusien sur l'environnement. L'adoption de ces décisions a été saluée par une très longue salve d'applaudissements de l'ensemble des délégués. "Le protocole de Nagoya est une réussite historique", a estimé Jim Leape, directeur général de WWF International. Ce protocole ABS est "un rêve que tous les pays ont en tête depuis longtemps", a souligné le ministre de l'environnement japonais, Ryu Matsumoto, visiblement ému, qui présidait les débats. "Grâce à beaucoup de sagesse, d'énormes efforts et des larmes, nous avons réussi !" La secrétaire d'Etat française à l'écologie, Chantal Jouanno, a estimé elle aussi qu'il s'agissait d'"un accord historique, un très grand moment". ABSENCE DE CARACTÈRE CONTRAIGNANT Ce plan, qui n'a pas de caractère légalement contraignant, peut-il avoir un réel impact pour la protection des espèces à travers le monde? "Oui", répond Russell Mittermeier, président de l'ONG américaine Conservation International. "Les aires protégées, quelle que soit leur nature, sont le meilleur outil dont nous disposons à ce jour pour protéger la diversité du vivant", a-t-il expliqué. "Même si ce n'est pas une décision légalement contraignante, le message envoyé à tous les pays est : 'Il faut faire plus.'" Plusieurs engagements laissent cependant la porte ouverte à de nombreuses interprétations. Ainsi, l'un des objectifs prône l'"élimination", ou au moins la "réduction progressive" des "subventions néfastes" pour la diversité biologique. Des questions demeurent sur son influence concrète sur les innombrables subventions à la pêche, en Europe en particulier, alors que la surpêche de nombreuses espèces est scientifiquement documentée. "70 à 80 % des espèces de poissons que nous mangeons" sont pêchées au-delà de leur capacité de reproduction, rappelait l'acteur américain Harrison Ford dans un entretien à l'AFP en début de semaine. La prochaine "conférence des parties" de la CBD aura lieu dans deux ans, à New Delhi, en Inde.
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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 10:56

Mardi 5 octobre, un accident dans une raffinerie d’alumine a provoqué une vague de boue toxique qui a ravagé trois villages et menace le Danube.


On s’inquiète des impacts sur la santé humaine et l’environnement de cette catastrophe, provoquée par la raffinerie d’aluminium d'Ajkai. Cette vague de boue a déjà dévasté plusieurs villages de l’ouest de la Hongrie. Le bilan actuel est de quatre morts et de 70 personnes hospitalisées.

Au vu de l’ampleur des dégâts, une quantité phénoménale de déchets toxiques pourrait avoir contaminé les eaux de surface et les sols. Les conséquences, immédiates comme à long terme, pourraient être très graves pour les écosystèmes des cours d’eau situés en aval. Les substances toxiques ont déjà contaminé le fleuve Marcal et devraient bientôt atteindre la rivière Raab, près de Győr, et Greenpeace a déjà envoyé une équipe sur place, afin de garantir que des recherches et des évaluations soient conduites en toute indépendance.

 

Un risque déjà identifié, mais pas anticipé …

Des années avant que ne se produise cette catastrophe, les organisations écologistes hongroises avaient déjà attiré l’attention des autorités sur le fait que les contrats de privatisation restreignent et atténuent la responsabilité des entreprises. Les ONG avaient demandé l’instauration d’un système d’assurance obligatoire pour les entreprises, ainsi que la création d’une réserve de fonds en cas d’accident. En 2006, le groupe Clean Air Action avait demandé au gouvernement de rendre publics ces contrats, afin que les responsabilités de chacun soient connues de tous…

C’est la deuxième fois en dix ans que la Hongrie est confrontée à une pollution aux substances toxiques. En 2000, un barrage appartenant à une entreprise aurifère australienne avait cédé. Plus de 100 000 m3 de boue toxique contenant du cyanure s’étaient alors déversés dans le fleuve Tisza, entraînant la disparition de la faune et de la flore sur son passage.


Or si l’on compare les quantités de boues qui se sont échappées du réservoir de la raffinerie d’aluminium, l’intensité de la nouvelle catastrophe écologique est dix fois plus importante.

Ces boues rouges sont un danger pour l’environnement car les amas de résidus toxiques empêchent tout usage agricole de la terre. Une fois séchées, les boues rouges peuvent être transportées par le vent sous forme de particules vers des lieux d’habitation (situés à 10-15 km), s’infiltrer dans le sol et donc menacer la végétation et les sources d’eau potable de la région.

 

D’après le secrétaire d’État à l’environnement Zoltán Illés, la firme qui possède la raffinerie (Magyar Aluminium Zrt ) ne disposait d’aucun plan de secours. Les coûts des opérations de nettoyage sont à la charge de l’entreprise, mais si elle ne dispose pas des ressources suffisantes, l’État hongrois et l’Union européenne devraient aider le pays à faire face à la catastrophe écologique.

 

Greenpeace

 

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 08:38

A quelques mois du nouveau grand rendez-vous climat au Mexique, les ministres d'une quarantaine d'Etats se retrouvent ce jeudi à Genève pour progresser sur le dossier de l'aide financière promise aux pays les plus vulnérables, un point crucial pour le succès des futures négociations.

Cette rencontre informelle permettra de faire le point sur l'avancée des discussions -- d'où viendra l'argent? quels canaux de financement?... --, depuis le dernier sommet de Copenhague, fin 2009.

A cette occasion, les pays industrialisés ont promis une première enveloppe de 30 milliards de dollars entre 2010 et 2012, puis 100 milliards par an d'ici à 2020 pour aider les pays en développement à lutter contre le réchauffement climatique, et s'adapter à ses conséquences.

Une question sensible pour les pays pauvres qui attendent que les plus riches assument leur "responsabilité historique" dans le réchauffement climatique en cours. Mais délicate pour ces derniers en période de crise économique.

 

Aucune décision formelle n'est attendue à Genève les 2 et 3 septembre, où seront réunis, à l'invitation de la Suisse et du Mexique, les ministres de l'Environnement de 45 pays industrialisés, émergents ou en développement. Le Mexique accueillera le prochain rendez-vous climat fin novembre à Cancun.

Mais si des progrès sont enregistrés, c'est l'ensemble des discussions sur le climat qui pourrait en bénéficier, estime Gordon Shepherd, chef de la campagne sur le climat au Fonds mondial pour la nature (WWF).

"C'est un test décisif", assure-t-il à l'AFP. "Cela pourrait débloquer les discussions en Chine et à Cancun, ce serait un signal envoyé aux autres pays sur le fait qu'il y a du mouvement".

 

Les négociateurs des 194 pays membres de la convention de l'ONU sur les changements climatiques se retrouveront à Tianjin (Chine) en octobre pour préparer Cancun.

Pour autant, de l'avis de nombreux négociateurs, l'heure n'est plus aux grandes ambitions sur un vaste accord global et contraignant sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre, comme avant le sommet Copenhague.

Ce dernier n'a débouché que sur un accord politique a minima qui fixe comme objectif de limiter la hausse de la température de la planète à deux degrés, mais reste évasif sur les moyens d'y parvenir.

Place désormais au pragmatisme et aux mesures concrètes pour réduire les émissions, comme la lutte contre la déforestation, les transferts de technologie...

 

 

Et sur tous ces sujets, la question des finances est centrale. Les ONG redoutent en particulier qu'une partie de l'argent promis ne soit en réalité que le "recyclage" de de fonds de l'aide au développement.

A Genève, comme gage de "transparence" sur la première enveloppe de 30 milliards, les ministres devraient étudier un projet de registre des engagements des divers pays, sous forme de site internet.

Sur le dossier, bien plus délicat, du financement des 100 milliards de dollars, les discussions ministérielles vont tenter de favoriser un "dialogue" sur la création d'un fonds vert, son architecture, et la part du financement incombant au secteur privé, selon le ministère suisse de l'Environnement.

 

"Je pense que l'on avance sur les sources de financement", estime Brice Lalonde, ambassadeur climat de la France. "Mais le problème reste le même: comment se mettre d'accord sur des éléments séparés en vue d'un accord global ? C'est compliqué...".

 

 

 

Le site du Groupe d'experts sur le climat (GIEC)

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 15:19

Après la Russie, c’est maintenant en Tanzanie qu’un projet de construction d’autoroute fait polémique. Ici, il n’est pas question de déforestation. Le tracé du projet d’autoroute soutenu par le président tanzanien, Jakaya Kikwet,  doit traverser le parc du Serengeti. Le problème, ce parc national figure bien sur la liste  du patrimoine mondiale de l’Unesco. Le vaste chantier risque de mettre en péril la migration de troupeaux de gnous, gazelles et zèbres ; ce qui suscite la colère des associations écologistes.

 

Une autoroute en plein parc national

 

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le gouvernement tanzanien a pour ambition de construire une autoroute qui traverserait le parc du Serengeti. Alors même que ce parc national est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Selon des associations écologistes, le projet soutenu par le président tanzanien, Jakaya Kikwet, menacerait la migration de troupeaux de gnous, gazelles et zèbres. Le chantier d’une longueur de 480km traverserait le parc national sur 50 km.

 

 Les opposants cherchent une autre solution

 

Pour éviter le risque d’une dégradation sur la biodiversité et les migrations des troupeaux de mammifères dans le parc, des associations écologistes tentent de trouver une autre solution en proposant tout simplement un nouveau tracé. Si une telle construction voyait le jour avec les plans actuels, les troupeaux ne pourraient pas rejoindre leur seul point d’eau situé à la rivière Masai Mara au Kenya (réserve frontalière). Une situation qui menace directement l’écosystème tanzanien notamment par la diminution conséquente de ces animaux.

 

Durable.com

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 15:10

C'est la traduction concrète du «problème de surchauffe» du secteur photovoltaïque évoqué fin juillet par le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo. A compter du 1er septembre, le tarif de rachat par EDF de l'électricité produite à partir de panneaux solaires va baisser de 12%. Mais cette baisse ne concernera pas les particuliers, annonce le gouvernement.

«Cet ajustement permet d'éviter les effets d'aubaine spéculatifs et résulte de la diminution des coûts des équipements photovoltaïques, qui représente environ la moitié du coût des projets», indiquent les ministères de l'Energie et de l'Economie, dans un communiqué commun.

Deuxième baisse en huit mois

Les propriétaires de panneaux solaires peuvent revendre l'électricité qu'ils produisent à EDF à un tarif préférentiel qui permet de soutenir le développement de cette filière.

Le niveau du tarif de rachat est fixé par un arrêté des ministères de l'Energie et de l'Economie.

Ce mécanisme de rachat de l'électricité photovoltaïque est financé par l'ensemble des consommateurs, par le biais d'une taxe (Contribution au service public de l'électricité, CSPE), réglée avec la facture d'électricité.

C'est la deuxième fois en huit mois que le gouvernement décide de modifier le niveau de ces tarifs.

En avance sur les objectifs du Grenelle

Selon les deux ministères, la puissance du parc de panneaux solaires français a été multiplié par 10 en deux ans, passant de 81 mégawatts fin 2008 à «850 MW fin 2010», selon le communiqué.

En outre, «les projets déposés à ce jour représentent plus de 3.000 MW. La France est donc très largement en avance sur la mise en oeuvre des objectifs du Grenelle de l'Environnement (1.100 MW installés fin 2012, ndlr)», ajoute le communiqué du gouvernement.

La baisse des tarifs va s'appliquer à toutes les catégories de producteurs (centrales solaires aux sol, panneaux intégrés au bâti, etc.), sauf aux petits producteurs «résidentiels».

Une «adaptation» du système de régulation en préparation

La dernière modification des tarifs, intervenue en janvier, avait donné lieu à de vives réactions des professionnels du secteur, inquiets pour l'avenir de leur filière.

Les agriculteurs, pour qui la production d'électricité constitue un complément de revenu, avaient alors été en partie épargnés par la baisse des tarifs.

Afin d'éviter de nouveaux emballements spéculatifs, le gouvernement annonce une qu'une «adaptation» du système de régulation des tarifs de rachat, qui «doit devenir plus réactif au développement de la filière», sera «préparée à l'automne en concertation avec l'ensemble des acteurs du secteur».

 

Libération

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 09:57

Depuis quelques jours, les médias annonçaient que pas moins de trois quarts des 780 millions de litres de pétrole répandus dans le Golfe du Mexique avaient disparus. Ce qui posait forcément la question : par quel miracle 5 millions de barils de brut auraient bien pu s’évanouir purement et simplement en l’espace de quelques semaines ? Une étude américaine du Georgia Sea Grant et de l’Université de Georgia vient de faire la vérité : selon elle, 79 % de la masse initiale de pétrole répandue par BP est toujours présente dans le Golfe.

« L’idée largement répandue que le pétrole qui s’est dissout dans l’eau a disparu et est inoffensif est une erreur, affirme le professeur Charles Hodkins, directeur du Georgia Sea Grant. Le pétrole est toujours là, et il risque de prendre des années à se dissoudre complètement. Nous sommes encore bien loin d’avoir évalué tous les impacts possibles de la catastrophe. »
 
Pour mesurer les retombées de la catastrophe, Greenpeace continue de se mobiliser
Alors que la fuite semble avoir été colmatée et que l’attention autour de la marée noire risque de se relâcher, Greenpeace accentue son action. Pour mesurer les retombées de la catastrophe qui ravage le Golfe du Mexique, l’organisation mobilise deux de ses bateaux. Pendant trois mois, l’Arctic Sunrise va servir de base aux recherches de scientifiques américains sur les impacts de la marée noire et des dispersants chimiques sur la vie marine et sous-marine du golfe. Parallèlement, l’Esperanza a quitté Londres le 13 août pour une destination encore inconnue, bien décidé à aller dénoncer les pires projets de forages en eau profonde.

 

Une étude indépendante contre un rapport gouvernemental controversé et mal interprété
Sans nier qu’une partie du pétrole a effectivement été détruite, l’étude conduite par les experts de l’Université de Géorgie présente des chiffres bien moins optimistes que les mesures relevées jusqu’à présents, notamment par le National Incident Command (INC), qui est l’agence gouvernementale chargée d’évaluer l’étendue et les conséquences de la marée noire.

Le 2 août, l’INC a avancé par exemple que 25 % du pétrole déversé dans le Golfe du Mexique s’est évaporé. Pour l’équipe de l’Université de Géorgie, c’est tout simplement impossible : seul le pétrole situé en surface peut s’évaporer, alors même qu’aujourd’hui encore de larges nappes sont toujours emprisonnées sous des masses d’eau.

Par ailleurs, une lecture rapide des données de l’INC a jusqu’à présent laissé penser que seuls 25 % du pétrole se trouvaient toujours dans les eaux du Golfe. Pour les chercheurs de l’Université de Géorgie, ces fameux 25 % ne représentent en réalité que le pétrole résiduel toujours présent. La plus grande partie du pétrole considérée comme évaporée, dissoute ou dispersée est en réalité toujours là, sous d’autres formes et toujours très toxique.

Selon ces chercheurs, seuls 8 % ont été dispersés, 6 % brulés, 4 % dragués et 12 % évaporés. En prenant en compte ces phénomènes, on trouve donc que près de 80 % de la masse de pétrole échappée de la plateforme Deepwater Horizon est toujours présents dans le Golfe. Voilà qui rappelle, s’il en était encore besoin, l’importance cruciale d’une expertise scientifique indépendante, garantie d’une évaluation impartiale des menaces environnementales

 

Greenpeace

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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 15:32

Le contraste est saisissant. Il y a un an, la lutte contre les effets alarmants du réchauffement climatique mobilisait toutes les énergies. L'avenir de la planète est en jeu, martelaient les principaux responsables de la communauté internationale, qui préparaient, alors, le sommet organisé par l'ONU à Copenhague en décembre 2009. Aujourd'hui, et après l'échec de ce sommet, l'enjeu climatique semble avoir disparu de l'agenda politique mondial.

 

Un paradoxe d'autant plus étonnant que les catastrophes naturelles se multiplient depuis quelques semaines. La canicule et les incendies en Russie, les inondations record au Pakistan, en Inde et en Chine, la sécheresse et la crise alimentaire au Niger, témoignent pourtant de dérèglements dramatiques.

 

La réunion internationale sur le climat à Bonn, du 2 au 6 août, avant-dernière session de préparation à la Conférence de Cancun, au Mexique, en décembre, a pourtant été marquée par davantage de reculs que d'avancées, au point de remettre en question les rares acquis de Copenhague. "Il se peut que nous ne soyons pas en mesure de parvenir à un accord global et contraignant à Cancun", a admis le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, lundi 9 août.

 

Concentrés sur la défense de leurs intérêts nationaux, les négociateurs du Nord comme ceux du Sud ont compliqué à l'envi le texte censé faciliter les négociations, compromettant les chances d'aboutir à un accord. Le principal objectif fixé est connu : limiter le réchauffement à 2 °C. Pour y parvenir, les pays industrialisés doivent avoir ramené, en 2020, leurs émissions de gaz à effet de serre de 25 % à 40 % en deçà de leur niveau de 1990.

Or, à dix ans de l'échéance, le compte n'y est pas. Loin s'en faut. Les engagements mis à ce jour sur la table par les pays industrialisés permettront au mieux une baisse des rejets de CO2 de 14 % à 18 %. Même modestes, ces objectifs resteront lettre morte sans une très forte volonté politique. La France, par exemple, malgré un plan climat parmi les plus volontaristes, n'a pu que stabiliser ses émissions depuis 1990, sans parvenir à les réduire, comme vient de le révéler le commissariat général au développement durable.

 

Les pays émergents et en développement font d'un engagement plus ambitieux des pays industrialisés un préalable pour avancer vers un accord. Comment les en blâmer, alors qu'ils supportent l'essentiel des effets du réchauffement et que les pays du Nord leur demandent de ne pas suivre leur modèle de croissance énergivore ?

Un autre élément manque pour débloquer la situation : l'argent. Oubliant l'engagement pris à Copenhague, les pays industrialisés, tout à leur maîtrise des finances publiques, tardent à verser à ceux du Sud les 30 milliards de dollars promis d'ici à 2012 pour les aider à s'adapter aux effets du réchauffement - une somme censée atteindre 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 !

 

 

Il ne reste que trois mois avant la Conférence de Cancun. Trois mois pour remettre le climat au premier rang des priorités et éviter un nouveau Copenhague.

 

Le Monde

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 14:41

On l’affirme depuis des années : dès lors que des organismes génétiquement modifiés (OGM) sont cultivés en plein champ, la contamination génétique est inévitable et incontrôlable. Ceci est d’autant plus vrai lorsque la plante en question est du colza ! La preuve en est faite, aux Etats-Unis, où sont cultivés près de deux millions d’hectares de colza transgénique. Une récente étude dévoile ainsi que 86 % des plants de colza prélevés le long des routes de Dakota du Nord (près de la frontière canadienne) sont porteurs d’au moins un gène de résistance à un herbicide total !

 

L’inévitable contamination
Comme on pouvait s’y attendre, les champs de colza attenants aux plants OGM ont ainsi été contaminés, et sont désormais porteurs de gènes leur permettant de tolérer des herbicides très puissants. Mais ce n’est pas tout.

Sur deux des plants analysés, la modification génétique constatée va encore plus loin. Ces organismes, pourtant revenus à l’état « sauvage », étaient porteurs non pas d’une transformation génétique, mais d’une combinaison de deux modifications, une double résistance, à la fois au glyphosate (herbicide commercialisé par Monsanto) et au glufosinate (herbicide de la marque Bayer). Une modification génétique qui n’existe pas dans le commerce !

Ce que cette découverte signifie, c’est que plus personne n’a la main sur les mutations de ces OGM, capables de s’hybrider à l’infini et sans aucun contrôle. A l’heure actuelle, il est impossible de prédire les conséquences environnementale, sanitaire et économique de tels croisements spontanés.

 

Le cauchemar américain ne fait que se prolonger
Ce n’est pas la première fois que des cas de résistance sont observés.

En 2004 déjà, un agriculteur de Georgie, dans le sud des États-Unis, avait constaté que le traitement herbicide Roundup qu’il avait l’habitude d’utiliser ne parvenait plus à le débarrasser de plants d’amarante, une mauvaise herbe répandue dans la région. Et ce phénomène a été observé sur plus de 50 000 hectares depuis. Pourtant, le Roundup est l’un des herbicides les plus utilisés au monde et, élaboré à base de glyphosate, il fait partie des plus puissants herbicides des États-Unis.

En réalité, ces champs ensemencés par du soja Roundup Ready, étaient capable de résister, justement, à l’herbicide du même nom. Le Roundup est en effet un herbicide particulièrement toxique et destructeur auquel les plants de soja naturels ne résistent pas. Les graines Roundup Ready ont donc été élaborées pour permettre l’utilisation de cet herbicide « total », plus économique que les herbicides sélectifs.

Ce que Monsanto s’était bien gardé d’expliquer, c’est que les gênes résistants au Roundup Ready pouvaient se transférer aux plantes parasites que l’herbicide Roundup été justement censé éliminer. En refusant de reconnaître qu’un tel risque existait, la société a créé, ironie de l’histoire, des plants transgéniques parasites porteurs de gênes brevetés par Monsanto, résistants à l’herbicide Monsanto!

 

Arrêtons les prises de risques inconscientes !

Ce que ces deux exemples prouvent une fois de plus, c’est que le comportement des OGM lâchés dans l’environnement est complètement imprévisible.

Les OGM sont des organismes que la nature n’a pas, et n’aurait pas pu, créer. Ils n’ont donc pas coévolués avec leur écosystème et les conséquences de leur diffusion dans la nature sont toujours inconnues. En continuant de cultiver des OGM en milieu non confiné, on utilise les champs comme de gigantesques laboratoires, et on réduit les consommateurs au statut de cobayes involontaires d’une poignée d’entreprises de l’agro-alimentaire.

 

Greenpeace

Refusez la contamination par des OGM mal évalués.
Signez la pétition « OGM, j’en veux pas »

 

 

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 15:10

Les autorités russes ont décrété l'état d'urgence autour du centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires de Maïak, dans l'Oural, en raison de la propagation des incendies  dans cette zone, a annoncé lundi l'administration locale.

"Le chef de l'administration a décrété le 6 août l'état d'urgence dans les forêts et les parcs de la ville d'Ozersk (où se trouve le complexe nucléaire) en raison de la propagation des incendies", selon un communiqué publié lundi. Le chef de l'administration, Viktor Trofimtchouk, "présidera le 10 août une réunion d'urgence pour coordonner les efforts des services concernés", selon ce communiqué.

Le centre de retraitement se trouve dans la région de Tcheliabinsk, dans l'Oural, à 2.000 km à l'est de Moscou. Il avait été en 1957 le lieu d'une des principales catastrophes nucléaires en Union soviétique, lors d'un rejet accidentel de déchets nucléaires liquides qui avait touché 260.000 personnes et nécessité l'évacuation de plusieurs localités dans la région. L'usine Maïak est capable de retraiter 400 tonnes de combustibles par an.

 

 

Zones à risques

Plusieurs autres installations nucléaires russes sont dans des zones à risques. Le ministre russe des Situations d'urgence Sergueï Choïgou a ainsi demandé dimanche à ses services de travailler 24 heures sur 24 pour éteindre un incendie sur sept hectares autour d'un centre nucléaire à Snejinsk (Oural, 1.500 km à l'est de Moscou). "Les conditions météo sont favorables, avec l'absence du vent. Si cela continue aujourd'hui, l'incendie sera éteint" à l'incendie, a déclaré lundi Guéorgui Rykovanov, directeur du centre nucléaire de Snejinsk qui élabore des armes nucléaires.

Quant au centre nucléaire de Sarov (région de Nijni-Novgorod, 500 km à l'est de Moscou), également chargé de l'élaboration d'armes nucléaires, "la surveillance se poursuit sur quatre zones où la possibilité d'incendies subsiste", a indiqué Sergueï Novikov, porte-parole de l'agence de l'Energie atomique Rosatom. "Actuellement, dans la zone protégée (du centre), l'incendie a été liquidé. L'équipement et les matériaux explosifs ont été remis dans les installations qui étaient menacées par l'incendie. L'institut travaille normalement", a-t-il poursuivi. Les autorités, après avoir affirmé plusieurs fois qu'il n'y avait aucun risque à Sarov, avaient indiqué en définitive que tous les matériaux radioactifs avaient été évacués du centre la semaine dernière.

 

Le Point

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