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  • : Les Verts d' Aubervilliers
  • : Le Blog de Jean-François Monino, élu Maire Adjoint d'Aubervilliers, est là pour vous informer de son action dans les domaines aussi variés que l:'environnement, les transports, la sécurité, la prévention, la gestion des déchets et les relations internationnales
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  • Jean-François Monino
  • Maire adjoint à la Ville d'Aubervilliers aux travaux,à la Voirie.
Vice Président à Plaine Commune
Président de l'association Aubervilliers Environnement - Aubervilliers Ecologie.
  • Maire adjoint à la Ville d'Aubervilliers aux travaux,à la Voirie. Vice Président à Plaine Commune Président de l'association Aubervilliers Environnement - Aubervilliers Ecologie.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 11:42

Extraits de presse :

"Drancy : déraillement d'un wagon de matière dangereuse". A moins de 100 mètres de la gare RER. Et de plusieurs établissements scolaires et de centaines d'habitations ! Selon France 3 : "Ce mercredi 11 décembre, un wagon a déraillé en gare de triage de Drancy. Selon nos confrères du Parisien, ce wagon, destiné à transporter des matières dangereuses, était vide au moment du déraillement mais des mesures de précaution ont été prise sur place."

http://paris-ile-de-france.france3.fr/2013/12/11/drancy-deraillement-d-un-wagon-de-matiere-dangereuse-375327.html

Sur place, l'alarme a retenti afin d'alerter la population, par précaution. Mais sans que des consignes soient communiquées par radio ou autre média... Première information via France Inter à 10h, soit 30 minutes APRES la levée d'alerte ! Christine Pinard, habitante (et copine écolo), et Jean-Christophe Lagarde, Maire de Drancy, apparaissent dans ce reportage.
Christine, dont la maison donne sur la gare, explique très bien comment nous n'avons quasiment eu aucune préparation ou consigne, si ce n'est de rester chez nous en cas d'alarme (que j'entendais de loin hier, car seule celle de la gare a été enclenchée, et celles des mairies de Drancy et Blanc Mesnil ne l'ont pas été, alors que le périmètre de sécurité les concerne directement).

"Drancy : alerte chimique levée après le déraillement en gare" (Le Parisien) "L'alerte chimique a été levée ce mercredi à 9h40 après le déraillement d'un wagon-citerne destiné au transport de produits chimiques à Drancy (Seine-Saint-Denis). Les sirènes de la gare de triage, classée en zone Seveso, s'étaient déclenchées à 9 heures. " (en réalité, c'était plutôt vers 8h30) (...) "Cette alerte a semé l'émoi dans le quartier, qui demande depuis plusieurs mois la fin de ces convois dangereux."

http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/drancy-alerte-apres-le-deraillement-d-un-wagon-chimique-en-gare-11-12-2013-3398663.php


Drancy et Le Blanc Mesnil sont bien évidemment les deux villes les plus directement concernées par ce danger. Mais en cas de fuite de chlore ou de produits radioactifs (10% des wagons triés à eux deux), c'est toute la région, jusqu'à Paris, qui serait concernée. Qu'attends t-on pour prendre des mesures fortes pour que ces wagons ne passent plus en zones habitées ?

Ludovic Bu Locko

EELV

 
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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 18:32

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 11:23
Les habitants et les élus encore tenus dans l’ignorance par les autorités

Grâce à une alerte du Réseau Sortir du Nucléaire, nous apprenons que mercredi 11 décembre 2012 dans la matinée, un convoi de déchets hautement radioactifs risque une fois de plus de passer par la banlieue parisienne, dont à la gare d’Aulnay-sous-Bois. Les barres d'uranium usagées sont en provenance de la centrale nucléaire de Borseele aux Pays-Bas, pour rejoindre l'usine AREVA de La Hague1.

Il y avait eu une forte mobilisation lors des précédents convois le 12 octobre 2011 et 7 mars 2012 et rien n’a évolué depuis. Néanmoins la dernière forte mobilisation a fait renoncer les autorités à faire traverser l’Île-de-France à son convoi provocateur à quatre jours de l'anniversaire de la catastrophe de Fukushima.

Les problèmes soulevés par ce transport sont très graves et consistent en :

1.      L’opacité maintenue au mépris des habitants, des élus et des cheminots qui ne sont pas informés.

2.      L’inconscience du choix du passage du convoi par une zone fortement urbanisée. Les conséquences d’un accident pourraient être gravissimes.

3.      Le transport absurde et dangereux de matières dont on ne sait que faire, sous prétexte de produire du MOX qui ne fait que multiplier la quantité et la dangerosité des déchets.

Non à la banalisation du danger radioactif dans les lieux de vie !

 

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 13:27

 

 

RDV : samedi 13 octobre à 15h00


Lieu : Bastille (côté Port de l’Arsenal), Paris (75)

Prenons la Bastille d’iode ! La Révolution énergétique, c’est maintenant !

Rassemblement de soutien à la majorité de Japonais réclamant la sortie du nucléaire.

Le groupe "Sortir du nucléaire Paris" (SNP) organise, en partenariat avec le réseau yosomono-net (réseau français de ressortissants japonais pour la sortie du nucléaire) une action intitulée "Prise de la Bastille d’iode - La révolution énergétique c’est maintenant".

 

Nous vous attendons donc nombreux pour participer à cette action, le samedi 13 octobre à 15h00 précises à la Bastille.

Merci de nous aider à organiser ce rassemblement : réunion de préparation le lundi 1er octobre à la bourse du travail à 19h30.


À Fukushima, des milliers de personnes vivent dans des zones où le niveau de radioactivité est bien plus élevée que la norme internationale autorisée. Les gens vivent dans la crainte de conséquences sanitaires graves, notamment pour les enfants. La piscine de refroidissement du réacteur N°4 (264 tonnes de combustible radioactif) située à 30 m de hauteur risque de s’effondrer en cas de nouveau séisme et menace la terre entière !

 

En France aussi, les risques sont considérables. L’accident est possible à tout moment dans les 58 réacteurs dont une vingtaine a dépassé les trente ans initialement annoncés par EDF.

 

Les solutions énergétiques pour sortir du nucléaire sont connues. Imposons-les !

 

Rassemblement mensuel Place de la Bastille chaque deuxième samedi du mois (sauf en novembre : rassemblement dimanche 11 novembre).


Contact :
"Sortir du nucléaire Paris"
sortirdunucleaire75@gmail.com

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 13:29


Vendredi 14 et samedi 15 septembre
Lieu : Conseil Économique et Social (M° Iéna), Paris


30 heures pour la sobriété énergétique !



Précisions sur le programme


Assurons une présence continue sur les lieux pendant toute la durée de la conférence :

  • soit de 9 h à 19 h vendredi
  • puis 9 h à 16 h samedi
Rendez-vous devant le Palais Iena - Conseil économique et Social (place Iéna, M° Iéna) dès vendredi 9 h.


Si vous arrivez plus tard et ne trouvez personne, retrouvez-nous à deux pas, au Trocadéro, où nous nous serons repliés.

 


Manifestation virtuelle

Vous ne pouvez pas vous déplacer?

Rejoignez nous grâce au site internet www.30h.fr qui permettra à celles et ceux qui ne peuvent être présents physiquement de manifester à distance. Les chiffres des rassemblements physiques et virtuels seront annoncés au fur tout au long de l'action !

 


Médiatisation en continu

www.30h.fr permettra également de rediffuser des interviews des porte-paroles des différents collectifs et d'être nos propres médias.

Vêtements jaunes (un gilet de sécurité peut très bien faire l'affaire), pancartes sur le thème de la sobriété, banderoles et drapeaux "nucléaire non merci" sont les bienvenus, afin de nous rendre visibles !

 

 

Grâce à vous, faisons entendre la voix des antinucléaires !

 

 

 

 


Rappel du contexte

Les 14 et 15 septembre, aura lieu la "Conférence environnementale" présidée par Delphine Batho et Arnaud Montebourg. Pendant deux jours, vont être abordés différents thèmes, et notamment les règles du jeu du futur débat sur l'énergie, qui doit commencer à l'automne.

Si un petit nombre d'associations ont été autorisées à participer à la conférence, de nombreuses organisations et collectifs n'ont clairement reçu aucune invitation, sans doute parce qu'elles représentent des thèmes trop sensibles pour le gouvernement. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a ainsi été tenu à l'écart, ainsi que les collectifs anti-gaz de schiste et l'ACIPA, association qui lutte contre le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes.

Nous n'avons pas l'intention de quémander un strapontin à la conférence, d'autant plus que les récentes déclarations de Delphine Batho et Arnaud Montebourg sur le nucléaire ne permettent pas d'espérer beaucoup d'écoute de leur part. Mais il est impératif que nous nous fassions entendre, et que nous fassions clairement comprendre au gouvernement que nous ne lâcherons rien sur les sujets sur lesquels ils refusent de nous écouter !

C'est pourquoi nous vous invitons à venir nombreux au rassemblement qui sera organisé le vendredi 14 à proximité du lieu de la conférence environnementale, pour clamer haut et fort votre volonté de sortir du nucléaire et, aux côtés des autres collectifs, réclamer un changement de perspective vers une société plus sobre, moins polluante et moins gaspilleuse !

En plus de ce rassemblement, nous vous invitons à venir assurer, pendant toute la durée de cette conférence, une "vigie citoyenne" sur place. Vêtements jaunes (un gilet de sécurité peut très bien faire l'affaire), banderoles et drapeaux "nucléaire non merci" seront bienvenus, afin de nous rendre visibles !

D'ici quelques jours, nous vous communiquerons les heures exactes des temps forts, ainsi que les modalités précises du rassemblement, qui aura lieu à proximité du Conseil Économique et Social (M° Iéna). D'ici là, toute aide logistique est la bienvenue.

Pour quelques heures ou les deux jours, votre présence est essentielle !

--
Réseau Sortir du nucléaire
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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 08:32

 

Les élu-es écologistes franciliens se réjouissent de la position adoptée par le Conseil régional en faveur d’une sortie progressive du nucléaire à l’occasion de la séance plénière du 30 septembre 2011.

En présentant ce vœu, présenté en séance par Cécile Duflot, les élu-es EELV franciliens entendaient mettre sur la table la question de principe de la sortie progressive du nucléaire pour engager enfin la nécessaire transition énergétique de notre pays. Six mois après le début de la catastrophe de Fukushima toujours en cours et quelques semaines après l’accident de Marcoule, le message du Conseil régional prouve la prise de conscience (et la défiance) collective vis-à-vis de l’atome.

Les élu-es écologistes estiment qu’il s’agit également d’un acte politique fort à l’égard des 12 millions de Franciliennes et de Franciliens qui sont directement menacés dans le cas d’un accident majeur à la centrale de Nogent-sur-Seine. Alors que la demande adressée à la Préfecture de Région sur l’existence d’un plan d’intervention et d’évacuation dans le cas d’un accident majeur est restée lettre morte, le Conseil Régional d’Ile-de-France a pris ses responsabilités.

Aujourd’hui, les élu-es écologistes souhaitent que l’adoption de ce vœu ouvre de nouvelles perspectives qui permettront à la région francilienne d’engager plus encore la nécessaire transition énergétique, afin de :

  • créer des emplois durables et non-délocalisables sur notre territoire
  • former les francilien(ne)s aux métiers d’avenir
  • lutter contre la précarité énergétique dont souffre 17 % de la population francilienne, notamment parce qu’on leur a imposé l’aberration du  chauffage électrique
  • exiger la plus grande transparence sur les risques liés aux transports de matières nucléaire qui circulent en Ile-de-France
  • soutenir les entreprises franciliennes qui souhaitent développer des marchés dans le domaine des renouvelables et des économies d’énergie
  • et bien sûr, éviter un risque nucléaire aux conséquences incommensurables, en Ile-de-France et ailleurs…


Alors que Europe Ecologie-Les Verts travaille actuellement au niveau national avec ses partenaires de gauche à la préparation deséchéances de 2012, le vote de ce vœu par le Conseil Régional d’Ile-de-France est de bon augure pour la préparation d’un pacte de coalition, comprenant une loi de sortie du nucléaire.

 

 

 

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 09:09

La fusion des réacteurs de Fukushima vient d'être confirmée par l'opérateur de la centrale. La communication du groupe et du gouvernement est de plus en plus critiquée et le premier ministre a du reconnaître le caractère totalement « eronné » des informations fournies par Tepco. Une commission d'experts indépendants va enquêter, tandis que Tepco annonce des pertes de 14,7 milliards de dollars et que son président a démissionné en raison de sa mauvaise gestion de crise.


 

Alors que l’hypothèse de la fusion des réacteurs avait été évoquée dès le 11 mars, date du séisme et du tsunami au Japon, et que l’information était connue depuis plusieurs jours, le groupe Tepco vient de reconnaître officiellement que le combustible présent dans l'enceinte des cuves des réacteurs 2 et 3 avait fondu, en plus du réacteur numéro 1, faute d’une immersion rapide dans l’eau pour parvenir à les refroidir. Une attitude qui vient confirmer la méfiance à l’égard des informations distillées par le groupe, qui n’avait évoqué qu’une « fusion partielle », « une condition stable des réacteurs » et une contamination radioactive endiguée. Le 23 mai, le Premier ministre Naoto Kan a ainsi admis que son gouvernement avait relayé de fausses informations  fournies par Tepco. "Ce que j'ai déclaré à la population était totalement erroné", a reconnu Naoto Kan vendredi devant le Parlement. "Nous n'avons pas su détecter les fausses affirmations de Tepco. J'en suis profondément désolé", a-t-il ajouté. En voulant minimiser la situation et les conséquences de la catastrophe, Tepco aura surtout renforcé les craintes de l’opinion publique et des experts.

 

UE : décision les stress tests

Les discussions sur les tests de résistance des 143 centrales nucléaires européennes se sont achevées sur un accord le 25 mai concernant  les critères à prendre en compte lors de ces tests. La prise en compte du risque d'attentat terroriste et de chute d'avion, défendue par l'Allemagne, l'Autriche et le commissaire à l'Énergie -d'origine allemande-, n'a pas été retenue dans la décision finale, comme le souhaitaient la France et le Royaume-Uni. En refusant de prendre en compte les risques liés aux attaques terroristes et aux chutes d'avions, "ces tests sont loin d'avoir la rigueur nécessaire pour évaluer correctement la sûreté de nos réacteurs et réduire au maximum le risque d'accident", estiment les députés du groupe Verts /ALE du Parlement européen."De toute évidence, le Commissaire européen à l'énergie, Günther Oettinger a perdu la lutte face aux autorités britanniques et françaises, et n'a pas réussi à imposer des "stress tests" totalement transparents et indépendants, qui prennent en compte tous les critères nécessaires", poursuit le député Yannick Jadot.

 


Un laboratoire indépendant français, l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (Accro), a par ailleurs révélé vendredi 20 mai des niveaux de pollution «alarmants» dans «l'environnement terrestre et marin» de la centrale nucléaire. «Dans la préfecture de Fukushima, les niveaux sont comparables à ceux que l'on trouve autour de Tchernobyl», affirme le laboratoire, qui a analysé à Caen les échantillons envoyés par des bénévoles au Japon. Un constat bien plus alarmant que celui des autorités japonaises, pour qui la quantité de radioactivité relâchée dans l'atmosphère à Fukushima a représenté « environ un dixième de celle relâchée à Tchernobyl en 1986 ».

Teneur en césium élevée

«Si l'on calcule la contamination en césium 137 en Bq/m2, toutes les valeurs relevées dans la préfecture de Fukushima sont supérieures à la limite de 185.000 becquerels par mètre carré qui ouvre le droit à la migration en Biélorussie», estime l'Accro. «Cette pollution s'étend bien au-delà de cette préfecture: les niveaux détectés dans le sud de la préfecture voisine de Miyagi (au nord de Fukushima) sont aussi très élevés», poursuit l'association présidée par un physicien du nucléaire. Dans les légumes analysés de Sendaï (80 km de Fukushima), les teneurs en césium 134 et 137 sont supérieures aux limites fixées par la réglementation japonaise (500 Bq/kg), rendant ces produits impropres à la consommation : 790 Bq/kg pour le césium 134 et 830 Bq/kg pour le césium 137. «Les retombées de Fukushima sont détectables à des niveaux significatifs jusqu'à Kanagawa, située à environ 270 km de la centrale», précise le laboratoire. L’eau de mer est également très contaminée, une « contamination anormale en césium 137, 134 et iode 131. La vie marine sur place, qui a tendance à concentrer ces pollutions, doit être fortement contaminée», conclut le laboratoire.

Elargir la zone d’évacuation

Par ailleurs, le premier ministre japonais a confirmé l'évacuation de plusieurs municipalités au-delà en de la zone interdite des 20 km d'ici la fin mai, des dépôts importants d'éléments radioactifs ayant en effet été relevés dans la direction du nord-ouest, avec une radioactivité de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions de becquerels au mètre carré.
Le 56ème jour après l’accident, le MEXT (« Ministry of Education, Culture, Sports, Science and Technology »)  japonais avait  publié les première cartes de dépôts des césiums « qui révélaient des valeurs très importantes et comparables à celles des territoires les plus contaminés de Tchernobyl, y compris au-delà de la zone initiale d’évacuation de 20 km de rayon autour de la centrale japonaise », explique  l'IRSN dans son rapport publié le 23 mai sur l'évaluation de l'impact des doses reçues. Une nouvelle estimation au 66ème jour de la catastrophe fait désormais état de doses projetées atteignant des valeurs particulièrement significatives, supérieures à 200 millisieverts (mSv).  Le rapport indique que « faute d'évacuation, les populations risquent de subir une irradiation externe de plus de 10 millisieverts (mSv) dans l'année suivant l'accident de Fukushima », estimation qui ne prend pas en compte la contamination due à l'éventuelle ingestion d'aliments contaminés. Environ "70.000 personnes dont 9.500 enfants de O à 14 ans" sont concernées selon ce rapport et s’ajoutent aux 80 000 personnes évacues de la zone des 20 km. Enfin, il y a une semaine, le gouvernement a également décidé de faire abattre les milliers de vaches, porcs et poulets présents dans la zone interdite.

Commission d’enquête et mission de l’AIEA

Face à cette situation de crise, une commission d'experts indépendants a été autorisée par le gouvernement japonais pour enquêter sur la situation dans la centrale de Fukushima. Un professeur émérite de l'Université de Tokyo, Yotaro Hatamura, expert de la recherche sur les erreurs humaines, conduira dirigera cette équipe, qui aura accès aux documents liés à l'accident et rencontrera les différents acteurs concernés. Un rapport d'étape sera remis en décembre et un document final à l'été 2012. De son côté, l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) a dépêché une équipe d'une vingtaine de spécialistes présents jusqu’au 2 juin pour analyser l'accident de la centrale. Elle remettra ses conclusions lors d'une réunion de ministres au siège de l'AIEA à Vienne courant juin.

Véronique Smée

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 15:37

Deux mois après la catastrophe du 11 mars, la situation n’est pas réglée au Japon. Le séisme et le tsunami survenus le 11 mars ont fait 14 949 morts et 9 880 blessés.
La catastrophe nucléaire de Fukushima a entraîné l’évacuation de plus de 85 000 personnes. Et celle-ci est loin, très loin d’être terminée.

 

Tepco lève le voile, centimètre par centimètre

 

L’opérateur Tepco a reconnu le 12 mai que le cœur des réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale de Fukushima Daiichi avait fondu quelques heures seulement après le tsunami. Une information évidente annoncée par Greenpeace dés le 14 mars (3 jours après le début du drame). Du combustible nucléaire fondu est sorti de tout confinement sur le réacteur n°1. Le combustible est maintenant totalement hors de contrôle et de toute possibilité technique de récupération (à Tchernobyl le combustible en fusion est toujours présent sous la centrale.).

L’enchainement des évènements notamment sur le réacteur n°1 n’est toujours pas établi plus de deux mois après les faits.  lemonde.fr révélait qu’une erreur humaine serait probablement à l’origine de la fusion du cœur.

 

De même, on a appris hier que les circuits de refroidissement de secours du réacteur n°1 (fonctionnant au diesel) se sont effectivement mis en route suite au séisme… pour s’arrêter 10 minutes plus tard. Ainsi, contrairement aux informations précédentes, ils ne fonctionnaient pas au moment où la centrale a été touchée par le tsunami, qui n’est donc pas à l’origine de la perte du système de refroidissement.

 

Tsunami, séismes et catastrophes naturelles ne sont donc pas les seuls facteurs de risques pour le nucléaire … l’erreur humaine reste l’un des premiers risques.

 

Les experts ont découvert que le niveau de l’eau autour du cœur du réacteur numéro 1 est nettement plus bas qu’ils ne le pensaient, ce qui signifie que les barres de combustible ont été entièrement exposées et que les fuites radioactives dans la chambre ont été plus importantes qu’anticipé.
Par ailleurs, autour du réacteur n°3, le niveau d’eau radioactive continue d’augmenter malgré un pompage intense de la part des autorités japonaise. C’est le tonneau des Danaïdes : les autorités sont obligés d’injecter une telle quantité d’eau pour maintenir une température acceptable qu’il est impossible par la suite de récupérer toute cette eau contaminée.

Hier pour la première fois des travailleurs ont pu pénétrer dans le bâtiment du réacteur n°3, ils n’ont pu rester que 10 minutes, la radioactivité ambiante y étant trop élevée. Le niveau relevé par les travailleurs rend quasi impossible l’injection de nitrogène dans l’enceinte de confinement afin d’éviter les explosions d’hydrogène.

Cette information vient confirmer que le calendrier prévu par Tepco , qui avait annoncé un « refroidissement total » pour janvier 2012, est illusoire.

 

La contamination se poursuit

 

Les mesures prisent par Tepco pendant les premières semaines de la catastrophe ont déjà des conséquences et des répercussions : en effet, une partie de l’eau injectée dans les cuves est perdue à cause de fuites dans les installations, tandis qu’une autre s’évapore. Conséquence : près de 90 000 tonnes d’eau fortement radioactive stagnent à divers endroits du site et doivent sans cesse être pompées…
Tepco ne peut, à l’heure actuelle, empêcher cette pollution de se déverser dans l’océan Pacifique. Le taux de césium-134 est 1800 fois supérieur à la normale dans certains échantillons d’eau de mer.

Les taux de radioactivité continuent d’augmenter. Les sols, nappes phréatiques et aliments sont toujours fortement contaminés, même à une centaine de kilomètres du site. Par ailleurs, les conséquences de la contamination de l’environnement continuent de se faire sentir. Du césium radioactif a été détecté sur des feuilles de thé récoltées dans la préfecture de Kanagawa (située à environ 300 km de la préfecture de Fukushima).

Enfin, le gouvernement a annoncé qu’il allait faire abattre le bétail dans la zone interdite de 20 km autour de la centrale soit 3 400 vaches, 30 000 porcs et plus de 600 000 poulets. Dans la province de Miyagi, 120km de la centrale de Fukushima, donc bien au delà de la zone interdite ou de celle d’évacuation, les autorités ont demandé aux 6000 fermiers de ne plus mener leur bétail au pré, la contamination en césium des sols et herbes dépassant la limite légale, pourtant revue à la hausse par les autorités.

 

GREENPEACE

 

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 09:32

L'Agence japonaise de sûreté nucléaire a élevé mardi au niveau maximum de 7 l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima. Celui-ci est donc désormais placé au même degré de gravité que la catastrophe nucléaire de Tchernobyl sur l'échelle des événements nucléaires et radiologiques (INES). La décision a été prise "sur la base des mesures d'iode et de césium relevés dans l'environnement". Toutefois, l'agence japonaise a précisé que le niveau des émissions radioactives enregistré depuis le début de l'accident nucléaire de Fukushima n'équivalait qu'à 10 % de celui mesuré en 1986 après la catastrophe de la centrale située en Ukraine. "Nous allons continuer de surveiller la situation. C'est un niveau provisoire", a précisé un responsable de l'agence, avant d'ajouter que la décision définitive de classer cet accident au niveau 7 serait prise ultérieurement par un comité d'experts internationaux.

 

 

Jusqu'à présent, seule la catastrophe de Tchernobyl a été classée à ce degré maximal de l'échelle internationale de l'INES. Le niveau 7 signifie qu'un "rejet majeur de matières radioactives" s'est produit avec "des effets considérables sur la santé et l'environnement". "Nous n'avons pas déploré les mêmes irradiations de personnes. Il y a eu des rejets à Fukushima de vapeurs et de fumées, mais pas de même ampleur ni de même nature qu'à Tchernobyl", a cependant mis en exergue un porte-parole de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire. Selon l'échelle INES évaluant la gravité des incidents nucléaires, le niveau 0 correspond à l'absence d'anomalie et le niveau 7, le plus important, à un "accident majeur". L'agence japonaise avait jusqu'à présent classé l'accident au niveau 5, correspondant à un "accident ayant des conséquences étendues", tandis que son homologue française l'évaluait à 6, le niveau d'un "accident grave".


 

Quatre-vingt mille personnes évacuées

 

Fukushima-Daiichi est gravement endommagée depuis qu'elle a été touchée par un très violent séisme de magnitude 9 et un tsunami géant, le 11 mars. Les systèmes de refroidissement habituels des réacteurs sont en panne, ce qui a entraîné des explosions et des rejets radioactifs dans l'atmosphère et dans l'océan Pacifique. Quatre-vingt mille personnes ont dû être évacuées dans un rayon de 20 km autour de la centrale, et le gouvernement a ajouté lundi quelques localités situées plus loin à la liste des zones à quitter. Des légumes verts et du lait provenant des alentours ont été retirés de la vente pour cause de radioactivité excessive, et plusieurs pays étrangers ont pris des mesures de contrôle renforcé, voire d'interdiction de produits alimentaires nippons.

Les autorités tentent d'empêcher cet accident de dégénérer en catastrophe majeure en déversant d'importantes quantités d'eau dans les réacteurs pour empêcher le combustible nucléaire de fusionner. Les techniciens de l'opérateur du site essaient par ailleurs de réparer les installations en espérant pouvoir relancer le système de refroidissement habituel des réacteurs. Lors de ces opérations, trois employés ont été irradiés après avoir marché sans équipement approprié dans de l'eau fortement radioactive ayant inondé une salle des turbines d'un des six réacteurs.

 

 

Le point.fr

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 14:02

Mardi 5 avril, Martine Aubry a présenté le nouveau programme du Parti Socialiste, intitulé... « Le changement ». Au cours de la conférence de presse, elle a notamment évoqué sa préférence personnelle pour la sortie du nucléaire, en ajoutant ne pas savoir combien de temps serait nécessaire. Est-ce la même personne qui, s’exprimant en tant que première secrétaire du Parti Socialiste, avait énergiquement plaidé pour une sortie du nucléaire en 20 ou 30 ans sur le plateau de Canal + le 21 mars dernier [1] ?

Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle à Martine Aubry que la sortie du nucléaire n'est pas un argument électoral : c'est une nécessité écologique, afin que les générations futures n'aient pas à souffrir des conséquences dramatiques pour l'Homme et l'environnement d'un accident toujours possible et du poids de la gestion de déchets dangereux pour des milliers d'années. Quoi qu’il en soit, ces prises de position publiques auraient pu laisser penser que le principal parti d’opposition de France avait enfin intégré la nécessité d’une révolution énergétique… si elles n’étaient pas en décalage total avec le texte programmatique du PS pour 2012 présenté mardi.

Pour Corinne François, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire", « on se trouve face à un double langage intolérable : loin des belles déclarations de Mme Aubry, ce texte constitue une ode à la poursuite du nucléaire, qui aurait tout aussi bien pu être rédigée par Eric Besson ! »

En effet, on n’y trouve plus aucune mention d’une sortie du nucléaire, quels qu’en soient les délais. En dépit de quelques déclarations d’intention de développer les énergies renouvelables et les économies d’énergie, tout est mis en œuvre, à grands coups de cocoricos déplacés, pour sauver le « fleuron industriel » atomique : « Ne gâchons pas des années de succès technique et économique, unique au monde, du secteur public français – le nucléaire civil ».

Rien sur les points d’étapes indispensables à une transition énergétique pourtant évoquée. Aucune remise en cause des installations vieillissantes, poursuite du « retraitement » du combustible, et surtout poursuite du programme de renouvellement du parc nucléaire actuellement engagé (donc aucune remise en question de l’EPR, pourtant échec industriel monumental).

« Malgré un habillage qui se veut progressiste sur la transition énergétique, plus on avance dans la lecture du programme du Parti Socialiste, plus le discours s’appauvrit », souligne également Corinne François.

On y retrouve en effet les mêmes lieux communs et poncifs éculés que dans le discours de l’UMP, notamment sur le nucléaire « décarboné » [2] et peu coûteux, la « renaissance » de l’atome dans le monde et la soi-disant indépendance énergétique française. Par ailleurs, de nombreuses incohérences et formules maladroites ("sortir de la dépendance du nucléaire" (sic !)) donnent l’impression d’un texte-patchwork, champ de bataille où le camp pronucléaire l’a finalement emporté.

Ce double langage relève-t-il d’une stratégie électoraliste ? Déjà, en 1981, François Mitterrand promettait un référendum, la réduction du programme nucléaire et le développement des énergies renouvelables ; il n'a tenu aucune de ces promesses [3]. En 1997, hormis l'incontournable fermeture de Superphénix, la gauche plurielle n'a rien fait pour réduire la part du nucléaire, bien au contraire.
Ou cette cacophonie ne traduit-elle pas l’incapacité du Parti Socialiste à produire un programme ambitieux et novateur, en raison du soutien inconditionnel à l’atome de certains caciques ?

Il est affligeant de constater que le principal parti d’opposition français n’a tiré qu’en façade les leçons de la catastrophe de Fukushima, qui ne cesse de s'amplifier.

Alors que 70 % des Français plébiscitent la sortie du nucléaire dans deux sondages récents [4], le PS confirme son immobilisme et son éloignement de la population.

Corinne François conclut : « en refusant de remettre en question le règne de l’atome, le PS, à l’instar de l’UMP, pourrait condamner la France à cinq nouvelles années de retard pour enclencher une véritable transition énergétique, et à continuer à vivre avec un risque nucléaire qui ne fera que s’accroître avec le vieillissement des centrales ».

Réseau "Sortir du nucléaire"

 


 

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