La mise à jour de l’agenda 21 de notre Département est un travail important et primordial. Il s’agit de concrétiser et actualiser les engagements pris par notre collectivité pour répondre au plan d'action pour le XXIe siècle, adopté par 173 chefs d'État lors du sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, en 1992.
L’enjeu est de taille, il s’agit de mettre en oeuvre progressivement et de manière pérenne le développement durable en Seine-Saint-Denis qui se traduit par un programme d'actions visant à améliorer la qualité de vie des habitants, économiser les ressources naturelles et renforcer l'attractivité du territoire.
Je félicite donc notre majorité d’avoir accomplie ce travail, preuve d’une réelle volonté politique de faire bouger les lignes. En effet, avec cette mise à jour, enrichis par les quatre projets stratégiques départementaux, nous devrions favoriser entre autre :
· une politique de l'habitat appuyée sur la haute qualité environnementale, la valorisation du parc existant et la reconquête des espaces disponibles ;
· l'utilisation de ressources renouvelables, la maîtrise de l'énergie, l'offre de transports en commun, le développement de modes de transports alternatifs à l'automobile ;
· la création d'activités répondant à une demande sociale locale et d'emplois qualifiants et durables ou de nouvelles filières d'emplois.
Je tiens ici, à dire quelques mots sur la situation sociale de notre Département : Elle est catastrophique.
Les Assistantes sociales (AS), qui manifestent aujourd’hui, en sont les témoins directs : beaucoup trop de familles se retrouvent à la rue, et sont dans le meilleur des cas ballotées d’hôtel en hôtel avec toutes les conséquences que cela entraine : pertes de repère, déscolarisation… Oui ce déficit structurel d’hébergement de toutes sortes augmente encore plus la précarité.
Je soutiens totalement le travail des AS et je me bats tous les jours pour améliorer la situation de notre Département :
- J’ai écris et alerté le préfet sur les disfonctionnements du SIAO, ainsi qu’au directeur d’interlogement et au directeur de la DRIHL,
- J’ai alerté et rencontré le cabinet du ministre du logement,
- Je vais sur le terrain pour rencontrer les AS sur leur lieu de travail, pour avoir un échange direct avec eux.
Tout est loin d’être parfait, et les difficultés budgétaires nous empêchent de réaliser toutes les actions que nous aurions pu espérer.
Voilà ce que je voulais exprimer aujourd’hui sur ce sujet.
Au niveau environnemental, bien que le Département n’ait pas de compétences obligatoires sur bon nombre de ces domaines, (protection des espaces naturels, énergie, eau potable, déchets…) nous avons quand même pu, depuis plusieurs années, développé des actions dites volontaires dans beaucoup de ces domaines. Je pense, par exemple, à la gestion de l’eau, dont notre savoir-faire est reconnu.
Nous avons également un rôle majeur : nous devons préserver les espaces naturels. La Seine-
Saint-Denis a pour spécificité d’être un département urbain. Il nous faut donc préserver les derniers espaces naturels présents, notamment sur l’Est du Département. Outre les différents parcs, je pense en particulier aux Coteaux de Coubron, aux zones naturelles à Gagny ou encore aux espaces agricoles de Tremblay.
Vous voyez les enjeux sont importants et doivent à mon sens dépasser les clivages politiques.
Jean-François BAILLON