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  • : Les Verts d' Aubervilliers
  • : Le Blog de Jean-François Monino, élu Maire Adjoint d'Aubervilliers, est là pour vous informer de son action dans les domaines aussi variés que l:'environnement, les transports, la sécurité, la prévention, la gestion des déchets et les relations internationnales
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  • Jean-François Monino
  • Maire adjoint à la Ville d'Aubervilliers aux travaux,à la Voirie.
Vice Président à Plaine Commune
Président de l'association Aubervilliers Environnement - Aubervilliers Ecologie.
  • Maire adjoint à la Ville d'Aubervilliers aux travaux,à la Voirie. Vice Président à Plaine Commune Président de l'association Aubervilliers Environnement - Aubervilliers Ecologie.

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 12:15
 
C’est un tournant historique. Des européennes aux régionales, l’écologie politique s’installe désormais comme un espace autonome dans le paysage politique français. Mais devant l’ampleur des défis auxquels doivent répondre nos sociétés, la consolidation est une nécessité absolue. Il faut nous inscrire dans la durée et honorer ce rendez-vous avec l’histoire sous peine de disqualifier notre critique de l’irresponsabilité de ceux qui ne font rien, à Copenhague ou ailleurs, parce qu’ils sont incapables de dépasser leurs petits intérêts particuliers. Nous avons besoin d’une structure pérenne et souple à la fois, capable d’élaborer des positions collectives et de porter le projet écologiste, sans s’abîmer dans la stérilité des jeux de pouvoir ou la folle tempête des egos en compétition.

Soyons clairs : il est hors de question d’abandonner aux appareils de parti, cette dynamique de renouvellement politique et social. Cela reviendrait à nous installer au cimetière, déjà bien encombré, des espérances déçues. Je reconnais d’ailleurs que, sous la pression des échéances électorales, nous avons trop longtemps repoussé la question de la forme de notre mouvement, au point de laisser le rêve en friche. Entre simple marque électorale et réseau purement virtuel, Europe Ecologie est resté une projection, où chacun pouvait voir midi à sa porte. D’ailleurs, les résultats contrastés de nos listes au premier tour des régionales soulignent le succès de ceux qui ont respecté l’esprit du rassemblement face à ceux qui se sont contentés d’en appliquer formellement la lettre, le réduisant à une simple tactique d’ouverture. Sans en renier l’histoire récente, il est temps d’incarner l’écologie politique dans un corps nouveau, une forme politique largement inédite, décloisonnée, pour mener la transformation de la société

Abstention, populismes, clientélisme… Cette élection le prouve encore : depuis des décennies, le fossé n’a cessé de se creuser entre la société et le politique. Le divorce démocratique est profond entre des logiques partidaires complètement déracinées qui fonctionnent en hors sol et une société active, diverse, créative mais sans illusion sur la nature et les formes du pouvoir qui s’exerce sur elle. Les partis politiques d’hier étaient de véritables lieux de socialisation et d’apprentissage de la cité. Mais aujourd’hui ils se réduisent le plus souvent à des structures isolées de la société, stérilisées par de strictes logiques de conquête du pouvoir, incapables de penser et d’accompagner le changement social, encore moins d’y contribuer.

Parti de masse caporalisé ou avant-garde éclairée de la révolution, rouge voire verte : ça, c’est le monde d’hier. Celui de la révolution industrielle et des partis conçus comme des machines désincarnées, sans autre objet que le pouvoir. Comme des écuries de Formule 1, ces belles mécaniques politiques peuvent être très sophistiquées et faire de belles courses entre elles, mais elles tournent en rond toujours sur le même circuit, avec de moins en moins de spectateurs.

Le mouvement politique que nous devons construire ne peut s’apparenter à un parti traditionnel. Les enjeux du XXIe siècle appellent à une métamorphose, à un réagencement de la forme même du politique. La démocratie exige une organisation qui respecte la pluralité et la singularité de ses composantes. Une biodiversité sociale et culturelle, directement animée par la vitalité de ses expériences et de ses idées. Nous avons besoin d’un mode d’organisation politique qui pense et mène la transformation sociale, en phase avec la société de la connaissance. J’imagine une organisation pollinisatrice, qui butine les idées, les transporte et féconde avec d’autres parties du corps social. En pratique, la politique actuelle a exproprié les citoyens en les dépossédant de la Cité, au nom du rationalisme technocratique ou de l’émotion populiste. Il est nécessaire de «repolitiser» la société civile en même temps que de «civiliser» la société politique et faire passer la politique du système propriétaire à celui du logiciel libre.

Je n’oublie pas l’apport important des Verts pendant vingt-cinq ans pour défendre et illustrer nos idées dans la vie politique française. Néanmoins, non seulement la forme partidaire classique est désormais inadaptée aux exigences nouvelles de nos sociétés, mais je crois en outre que, tôt ou tard, elle entre en contradiction avec notre culture anti-autoritaire, principe fondamental de la pensée écologiste. Ni parti machine, ni parti entreprise, je préférerais que nous inventions ensemble une «Coopérative politique» - c’est-à-dire une structure capable de produire du sens et de transmettre du sens politique et des décisions stratégiques. J’y vois le moyen de garantir à chacun la propriété commune du mouvement et la mutualisation de ses bénéfices politiques, le moyen de redonner du sens à l’engagement et à la réflexion politique.

Si cette Coopérative a évidemment pour objectif de décider collectivement aussi bien des échéances institutionnelles d’ici 2012 que des grandes questions de société, sa forme définitive n’est pas encore fixée. Il reviendra à ses membres d’en définir les contours, la structure et la stratégie. Ce débat doit être ouvert. Pour cela, j’appelle à la constitution de «collectifs Europe Ecologie-22 mars». Constitués sur une base régionale ou locale pour éviter tout centralisme antidémocratique, ces collectifs seront de véritables agoras de l’écologie politique, modérées sur Internet (1).

Leur principale mission étant de penser la structuration du mouvement, ils resteront une étape transitoire, qui devra céder la place à la Coopérative qu’ils auront contribué à construire. Pendant toute la durée de leur existence, ils respecteront un principe de double appartenance, pour les associatifs, les syndicalistes et même ceux qui sont encartés dans un parti politique. Parce qu’on peut être vert, socialiste, Cap 21, communiste, que sais-je encore, et partie prenante de cette dynamique collective. Encore une fois, l’important est moins d’où nous venons, mais où nous voulons aller, ensemble. C’est l’esprit même du rassemblement qui a fait notre force, cette volonté de construire un bien commun alternatif.

Le moment venu, chaque membre de la Coopérative votera pour en consacrer démocratiquement la naissance. Jusqu’ici, Europe Ecologie s’est contenté d’être un objet politique assez inclassable. L’enjeu de la maturité, c’est sa métamorphose en véritable sujet politique écologiste autonome, transcendant les vieilles cultures politiques.

www.europeecologie22mars.org

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 08:53
Jean-Paul Huchon  6647 voix soit 73,00 %
Valérie Pecresse    2459 voix soit 27,00 %

 
   
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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 15:47

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 15:22

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 11:31

Jean-Paul Huchon (PS), Cécile Duflot (EE) et le chef de file du Front de gauche en Ile-de-France, Pierre Laurent, ont affiché mardi après-midi une parfaite unité lors d'un déplacement à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), banlieue populaire du nord de Paris.

Après avoir annoncé l'accord de leurs trois formations pour le second tour des régionales en IdF, les trois responsables ont pris le RER B aux Halles, accompagnés d'un essaim de journalistes et de caméras.

Mme Duflot (Europe Ecologie), secrétaire nationale des Verts et tête, et qui sera tête de liste de la gauche unie dimanche dans le Val-de-Marne, s'est félicitée de la "capacité de rassemblement de la gauche respectant sa diversité". "C'est bien pour l'expression de la démocratie".

Elle a reproché au secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand de dire "des conneries" quand il parle d'"accord au forceps" pour les fusions de listes conclues à gauche: "Il a une conception de la démocratie qui n'est pas respectueuse des électeurs, c'est une élection à deux tours, au deuxième tour ils ont la possibilité de voter pour des gens qui ont fait un accord".

"Ma conception c'est pas qu'il y ait un homme qui dirige tout depuis l'Elysée", a-t-elle affirmé.

A propos de l'IdF, elle s'est félicitée de "négociations utiles", se disant "très contente" que M. Huchon "ait pu entendre certains arguments" d'Europe Ecologie en faveur d'un pass Navigo à tarif unique dans les transports.

De son côté, M. Huchon a souligné que les discussions entre Verts et PS "se sont bien passées", permettant de "travailler sur le quotidien des Franciliens".

Il a cité le transport, mais aussi "un milliard d'euros pour le logement dans les quatre ans qui viennent" et "tout ce qui touche au chômage et à la santé des jeunes" (mutuelle, caution pour le logement).

"C'était une séance où on essayait de trouver une voie pour être près des Franciliens et les amener à voter davantage dimanche prochain" contre Valérie Pécresse (UMP).

M. Huchon a indiqué que Jean-Luc Laurent (MRC) pourrait rester vice-président du conseil régional.

Ce qui serait de nature à dissiper la déception des partenaires du premier tour du PS, qui pourraient n'avoir que 15 élus au total, selon le PRG: 5 pour le PRG, 6 ou 7 pour le MRC et 3 ou 4 pour le MUP de Robert Hue (contre une soixantaine pour le PS et une cinquantaine pour EE).

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 10:31
Le "mariage" d'Augustin Legrand et Europe Écologie

Le

A l'approche du premier tour des régionales organisé le 14 mars, lepoint.fr emboîte le pas à des novices de la politique. Aujourd'hui, Augustin Legrand, candidat d'Europe Écologie en Ile-de-France, nous raconte sa première campagne.

Paris sous la neige. Il fait froid, la ville est grise. Augustin Legrand arrive en scooter devant le ministère du logement, 246 boulevard Saint-Germain, à Paris. Et constate rapidement que seuls sont présents au rendez-vous son pote du collectif Jeudi Noir Julien Bayou, deux photographes et une journaliste. La météo a découragé les médias conviés à une conférence de presse.

Lui qui comptait dénoncer la politique du secrétaire d'État Benoist Apparu et ses "propositions largement inadaptées face à la crise actuelle" se contente ce matin de février de tourner une petite vidéo pour le site Internet d'Europe Écologie. Droit dans ses bottes en daim clair, Augustin Legrand s'applique tout de même, d'autant plus qu'il est numéro trois du mouvement pour les régionales sur la liste à Paris. À 34 ans, c'est sa première campagne. Elle a un goût amer. "Je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas débattre dans ce pays ? Le logement, cela n'intéresse pas ?", interroge-t-il simplement.

Le logement, une priorité, une obsession

Hiver 2006. La France découvre cette immense personne - 2 mètres 08 - sur les bords du canal Saint-Martin, à Paris. Avec son association Les Don Quichotte , le comédien - qui depuis ne tourne plus - installe des tentes pour les sans-abri. Les politiques flairent la belle photo et se succèdent dans ce coin du 10e arrondissement, entraînant dans leur sillage des nuées de caméras. Une seule vient passer une nuit incognito. Elle s'appelle Cécile Duflot. C'est à cette trentenaire énergique, devenue à la faveur des européennes 2009 la nouvelle star de la scène politique française , qu'Augustin Legrand finit par dire oui en novembre dernier. Pour elle et ce qu'elle défend, il accepte ce qu'il a toujours refusé aux autres formations : entrer en politique.

"Avec Europe Écologie, c'est comme un mariage, une évidence", explique-t-il en buvant une menthe à l'eau dans un café parisien de la rue du Bac, pour se remettre du lapin médiatique. S'il a accepté d'être la plus belle recrue des écolos pour ces régionales, c'est qu'ils "ne sont pas responsables de la crise du logement". Ce thème reste sa priorité, le sujet qu'il remet toujours au centre de la conservation lorsque celle-ci s'égare. Quitte à ce que ses détracteurs tournent son obsession en dérision comme le candidat de la majorité aux régionales dans les Hauts-de-Seine André Santini, qui le qualifie, lors d'un meeting, la semaine dernière, d'"homme des Quechuas", provoquant l'hilarité des ministres Christine Lagarde et Valérie Pécresse.

"La politique, une tribune plus sereine"

L'attaque aisée semble désuète... Si Augustin Legrand n'a pas changé de combat, il a revu ses méthodes. A regret, peut-être. Car il sent, il sait qu'il attire moins. "Mais il faudrait que je fasse quoi ? Que je plante deux tentes devant le ministère ? Que je me présente à poil pour attirer les caméras ?" Il n'en fera rien. Aujourd'hui il voudrait être écouté et surtout entendu, plus que vu.

La politique lui permet-elle cela ? "C'est une tribune plus sereine. Les tentes, les CRS, l'affrontement permanent, ça c'était violent." Mais ce qu'il découvre n'est peut-être pas plus réjouissant. Il ne comprend pas l'intérêt des petites phrases, des polémiques. "Georges Frêche, on ne parle que de ça, mais pourquoi ?" Augustin Legrand se révèle un brin désarmant, alternant d'une minute à l'autre période de découragement et sursaut d'espoir. Illustration : "Nous sommes au contact d'une réalité tellement odieuse", souffle-il, fixant la table du regard, avant de relever la tête et de lancer, conquérant : "Mais on va y arriver, on est jeunes, on est courageux, on a envie." Et c'est justement pour "faire de la politique par la preuve" que "ce serait tellement génial de choper la région", lance Augustin Legrand, ambitieux. C'est surtout à cela qu'on reconnaît un homme politique.

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 18:00
Europe Ecologie Région Ile de France vous invite à un débat sur le logement (Un logement pour tous, Un habitat juste et écologique)

 

Ce vendredi 12 février à 20h30 aux Lilas

stéphane gatignon-809a20c3bcavec Stéphane Gatignon,

Aulnay-322 - CopieNadia Azoug,

forumEEidf2-8bb1cb28d1.jpgAugustin Legrand,

Bellevilloise-2-la-joie-de-Karima-Delli-7juin09.jpgKarima Delli

A Archimbaudet Aline Archimbaud*



Vendredi 12 février 2010 de 20h à 22h30

au Gymnase Liberté, 30 Bd de la Liberté (Métro Mairie des Lilas)

« Un logement pour tous,

Un habitat juste et écologique

 Dans la Région Ile de France, les inégalités sociales deviennent des inégalités territoriales: difficulté de se loger et d’habiter dignement le territoire de son choix, hausse des loyers et prix des terrains.

Pourtant se loger est la préoccupation majeure des Franciliens, mais il reste tant à faire. Les candidatEs d'Europe Ecologie veulent mettre en place une politique conjointe d’habitat et d'aménagement du territoire de la Région, à la fois respectueuse de l'environnement et qui corrige les inégalités.

Nous observons que les gens issus de couches populaires et moyennes habitent des logements bas de gamme, de plus en loin du centre de Paris, de plus en plus loin de leur lieu de travail. Pire encore, les quartiers dégradés sont enclavés, et concentrent des populations précaires. Aux inégalités de logements s’additionnent les inégalités de territoire, où la hausse du prix de l'essence et l’absence de transports publics multiplient de nouvelles précarités territoriales.

Face à un gouvernement de droite libérale volontairement défaillant, les élus d’Europe Ecologie à la Région Ile de France lutteront pour réduire ces inégalités en proposant un Contrat de justice sociale et de solidarité :

Nous voulons que le logement soit LA première priorité de la région.

Nous proposons de doubler les moyens que la Région lui consacre.

Nous proposons un programme écologique régional de construction de logements locatifs sobres en énergie, et accessibles à tous les revenus : Eco-Quartier.

Nous proposons une vaste réhabilitation du bâti afin de diviser par deux la facture énergétique.

Nous voulons réorienter le Fonds de solidarité d’Ile-de-France, pour en faire un véritable instrument de solidarité régionale et de correction des inégalités.

Nous vous invitons à venir débattre ensemble autour de nos candidatsà l’élection régionale »

 

*

Stéphane Gatignon, Maire de Sevran, candidat tête de liste Europe Ecologie Seine Saint-Denis

Nadia Azoug, de Pantin, candidate n°2sur liste Europe Ecologie Seine Saint-Denis

Augustin Legrand « Les enfants de Don Quichotte », candidat n°3de la liste Europe Ecologie Paris

Karima Delli, du collectif « Jeudi noir », députée européenne

Aline Archimbaud, Maire-Adjointe à Pantin, spécialiste de l’urbanisme et des éco-quartiers

 

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 11:36

J'ai eu le plaisir de recevoir, le 26 janvier dernier à l'Assemblée nationale, le prix de l'élu local de l'année 2009. Au passage, c'était une vraie razzia pour Europe Ecologie puisque Cécile Duflot est la révélation politique et Daniel Cohn-Bendit la personnalité politique de l'année. Prometteur pour la suite, j'espère!

 

image021.jpg

C'était un moment heureux mais aussi étrange, car j'avais face à moi la ministre des finances Christine Lagarde, que j'aimerais avoir un peu plus à nos côtés quand il s'agit de construire un budget pour Sevran! Hélas l'Etat tarde souvent à nous entendre, mais ce prix est sans doute la preuve que notre travail paie, et que le message parvient à etre entendu, parfois!

Je vous livre ici la présentation qui a été faite pour moi par Gilles Leclerc, Président de la chaîne Public-Sénat, et qu'il avait choisi de titrer : "La banlieue est un combat". C'est vrai: Sevran, et la banlieue en général, c'est un combat. Je le mène et continuerai à le mener, avec toute mon équipe pour les Sevranais et les banlieusards dont je suis. C'est d'ailleurs ce que je ferai dès ce soir, sur le plateau de Direct 8 ce mardi à 21h, face à Fadela Amara, ministre de la politique de la ville.

* * * * *

"On se plaint beaucoup de la banlieue, on la célèbre rarement. Après les événements de novembre 2005 et la période de violence qui avait d'abord touché la couronne parisienne, la vie continue pourtant.

Loin des caméras, au coeur du fameux 9-3, des élus locaux se battent pour que leur ville continue d'exister. Ils sont devenus de véritables entrepreneurs pour défendre leur commune.

C'est le cas de Stéphane Gatignon, maire de Sevran, ville de plus de 51 000 habitants, parmi les plus pauvres de France.

Une station de métro arrachée à Christian Blanc dans le futur « Grand Huit », le chantier du « Grand Paris », des projets de rénovation pour casser les ghettos des quartiers difficiles, un centre de santé flambant neuf avec accès gratuit aux soins, un conservatoire du végétal bientôt érigé sur les terres désertées par Kodak, l'ancien fleuron de la ville. Pour cela, il a fallu que Stéphane Gatignon remporte un bras de fer avec le géant de la photo : il a obtenu que Kodak prenne en charge l'onéreuse dépollution du site, des dizaines de millions d'euros que la ville n'aurait jamais pu se payer.

Sevran, deuxième commune la plus jeune d'Ile-de-France, peut aussi se targuer d'être une des mieux placées dans le tri des déchets, grâce à une infrastructure de pointe et au sans faute de ses habitants.

Photo EK 066.jpg

Stéphane Gatignon est né en banlieue il y a quarante ans. Depuis, il défend la couronne parisienne en mettant l'accent sur ce qu'il y a de plus positif. Le maire de la ville, en bon historien et fin analyste des évolutions, sait que le centre de gravité du département, en se déplaçant sur son secteur, risque de modifier la physionomie sociale de sa ville qui comporte aujourd'hui plus de cent nationalités. A ses yeux, Sevran doit rester « populaire » et garder ses talents : qu'il s'agisse de la mode, de la musique (rap, slam...), du sport, du théâtre. Ce secteur prend d'ailleurs une place de plus en plus importante dans les cités. Stéphane Gatignon l'affirme : « Le Jean Vilar du XXIème siècle naîtra en banlieue ».

Pourtant, le maire de Sevran ne refuse pas d'évoquer les points noirs de la banlieue. Il est un des premiers à avoir accepté de parler du trafic et de la consommation de drogue, en employant le terme de mafia, dans les cités.

Stéphane Gatignon est inquiet. Il n'hésite pas à déclarer qu'il existe sans doute 4 à 5 millions de consommateurs réguliers de drogue en France et des bénéfices nets qui atteignent pour les trafiquants 150 000 euros par mois à Sevran.

Quant à la violence, elle a atteint un niveau sans précédent. Pour Stéphane Gatignon, les inégalités territoriales minent la région parisienne et constituent de véritables « bombes à retardement ». « Une nouvelle société émerge, écrit-il, dans l'affrontement entre l'Etat de droit et l'Etat de violence qui domine la banlieue ».

D'un côté, Paris, ville-centre musée, et de l'autre, le chaos urbain : son pari est de construire d'urgence un Grand Paris démocratique, fondé sur le suffrage universel, doté d'un service public efficace avec une réelle égalité fiscale.

Le maire de Sevran réclame la suppression de tous les syndicats intercommunaux qu'il juge antidémocratiques, l'abbrogation des lois Boutin, le droit de vote de tous les habitants métropolitains aux élections locales et la garantie de pouvoir se rendre en tous points de la métropole en moins d'une heure à coût unique.

Et pourquoi, suggère-t-il, ne pas installer des ministères en banlieue : exemple, Christine Lagarde à Sevran et Patrick Devedjian à Grigny ...

Quels que soient les aléas politiques, Stéphane Gatignon continuera à mener tous ces combats. Manifestement déçu par les permanents de la Place du Colonel Fabien, il mènera désormais ses batailles sous l'étiquette d'Europe Ecologie. Le maire de Sevran n'a pas convaincu Marie-Georges Buffet de faire alliance avec les militants verts.

Conséquence : il a décidé de rendre sa carte du parti et mènera la liste d'une nouvelle force montante à gauche en Seine-Saint-Denis pour les élections régionales.

Il est la première figure communiste à rejoindre les Verts. Sa bonne connaissance du terrain difficile des banlieues pèsera dans le débat des élections où les représentants d'Europe Ecologie ne veulent pas se laisser enfermer dans la région Ile-de-France dans une caricature de « bobos » parisiens.

 

 

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 15:01
Le 08/02/2010

LCI 19h10 débat Huchon-Duflot-Dolium-Pecresse

Le 09/02/2010

Meeting départemental du 91 à Orsay

Le 10/02/2010

Tribunes ESCP Europe reçoit Cécile Duflot le mercredi 10 février La secrétaire nationale des Verts répondra aux questions des étudiants et du public sur des sujets qui font l'actualité -bilan du sommet de Copenhague, rejet de la taxe carbone, mais aussi programme d'Europe Ecologie pour les élections régionales et renouveau du parti écologiste " Les Verts ". Enfin, cette ancienne ESSEC nous donnera sa vision de l'écolo-marketing et reviendra sur le concept de management durable. La conférence aura lieu le mercredi 10 février à 17h45 (durée approximative : 1h30) en amphithéâtre Gélis et sera suivie d'un cocktail offert par l'association. L'entrée est libre pour les étudiants d'ESCP Europe. Pour les extérieurs, inscription gratuite et obligatoire à cette adresse : tribunes.escpeurope@gmail.com ESCP Europe, 79 avenue de la République, 75 011 PARIS (métro ligne 3, rue St Maur).

Le 11/02/2010

Meeting National à Rennes

Le 16/02/2010

Meeting national à Lyon

Le 17/02/2010

Meeting du 77 à Savigny le Temple

Le 17/02/2010

Meeting national à Montpellier

Le 18/02/2010

Meeting National à Sevran

Le 23/02/2010

Meeting du 78 à Versailles

Le 25/02/2010

Meeting National à Clermont Ferrand

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 14:55

Le programme

Le programme Europe Ecologie IDF

Europe Ecologie : l’aventure continue !

Né de la conscience des écologistes de la nécessité de joindre leurs forces face aux crises d’aujourd’hui, notre rassemblement s’élargit de jour en jour, et défend cette fois son projet dans toutes les régions, métropolitaines et ultramarines. Militants et militantes politiques, associatifs, citoyennes et citoyens sont au cœur de cette dynamique pour porter notre réponse à la crise : la transformation écologique de notre économie et de notre société. Nous avons l’audace de penser que le politique a toujours le pouvoir de réinventer notre monde. La région peut être un puissant levier de transformation du territoire et a donc un rôle crucial à jouer dans la concrétisation de ce projet.

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