Des militants de l'organisation écologique Greenpeace sont parvenus mercredi après-midi à perturber le débat sur la prochaine conférence de Copenhague qui se tenait à l'Assemblée nationale. C'est au moment où le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, achevait son discours qu'une bonne dizaine de militants, assis dans les tribunes du public, ont retiré leurs vêtements pour exhiber des tee-shirts noirs siglés «Greenpeace» et ont arboré des banderoles jaunes indiquant «Aux actes, monsieur le président».
Fait rarissime, une militante a réussi à descendre, via une corde, jusque dans l'hémicycle au niveau des travées des députés UMP. Elle a été évacuée manu militari tout comme les autres manifestants. La séance a été brièvement interrompue et l'ensemble du public a été évacué.
Les députés Verts Noël Mamère et Yves Cochet ont applaudi l'initiative de Greenpeace, avant de réfuter l'accusation de complicité portée contre eux par des députés UMP et NC. Le patron des députés NC François Sauvadet a dénoncé des «pratiques de voyous au sein de l'hémicycle», avant d'annoncer qu'il demanderait des sanctions contre les élus écologistes, citant nommément Noël Mamère.
Bernard Accoyer annonce le dépôt de deux plaintes
Dans le brouhaha, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a regretté «l'attitude» d'un «certain nombre de collègues élus du peuple», rappelant que les tickets pour les tribunes du public étaient attribués via les députés. Il a ensuite annoncé le dépôt de deux plaintes.
A l'extérieur de l'hémicycle, les manifestants ont fait l'objet de fouilles et de vérification d'identité par les gardes républicains.
Auparavant, en milieu de journée, des militants de l'organisation avaient brièvement investi le toit du Palais Bourbon pour y déployer une banderole avant d'être rapidement délogés par les forces de l'ordre.