"On ne doit pas recommencer les mêmes erreurs que le PS" avec ses "barons régionaux", a-t-il affirmé lors d'une journée de débat organisée par les Amis d'Europe-Ecologie, association présidée par son frère aîné Gabriel, en présence de Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts et de l'eurodéputée Eva Joly.
Les régionales doivent donner la "possibilité de construire un contrepoids politique à la gestion en France de l'UMP", a ajouté "Dany".
"Il faut imposer à la France de l'UMP une cohabitation partant d'un projet écologique et social", selon l'eurodéputé qui souhaite un "projet profondément régional et aussi une campagne nationale qui défie l'UMP au niveau national".
"Pourquoi l'opposition à l'UMP ne marche pas?", a-t-il demandé. "Parce qu'on a le sentiment que les responsables glissent des contrevérités pour des petites manoeuvres politiques".
"La culture d'Europe-Ecologie, c'est exactement le contraire: accepter les débats et les rendre transparents", a-t-il ajouté, lançant une pique à Martine Aubry qui a "des problèmes" avec la photo Cohn-Bendit/Bayrou prise samedi dernier lors du Forum Copenhague auquel la première secrétaire du PS n'a pas participé.
"Si nous ne faisons pas d'erreur, nous serons le soir du premier tour des régionales (14 mars, ndlr), la troisième force politique en France, c'est évident", a-t-il assuré. "Se jouera ensuite l'avenir d'Europe-Ecologie".
"Aujourd'hui, on est à mi-chemin" de la "construction d'un type d'organisation nouveau", selon M. Cohn-Bendit pour qui "les gens cherchent un moment de convivialité sans sacrifier leur vie à la politique".
Pour Jean-Vincent Placé, secrétaire national adjoint des Verts, "on a à réinventer un nouveau modèle" qui soit "un peu dans l'ancien", souhaitant réussir ce que les socialistes "ont raté dans la relation PS-Désirs d'avenir" (le réseau de Ségolène Royal, ndlr). Pour lui, il faut une "colonne vertébrale qui ressemble à un parti".
Mais "si c'est un cache-sexe des Verts, ça ne marchera pas", lui a répondu "Gaby" dont l'association se mettra en sommeil durant les régionales. "On parlera des problèmes après", a lâché celui qui a récemment accusé les Verts de "sectarisme" dans la constitution des listes dans quelques régions.
Cécile Duflot, tête de liste en Ile-de-France qui a fait une brève apparition, a assuré que l'écologie politique n'était "la propriété de personne" et s'est félicitée de "la capacité des Verts à évoluer".
Pour M. Placé, les Verts ne sont "pas là pour verrouiller les listes ni les choix d'alliances" et que "raisonnablement, trois ou quatre régions" peuvent être gagnées en mars, comme l'Ile-de-France, l'Alsace et Rhône-Alpes.